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Un exécutif trop à droite ? Les premiers indices sur les noms des ministres


Un exécutif trop à droite ? Les premiers indices sur les noms des ministres

Michel Barnier poursuit les discussions en vue de former son gouvernement, mais force est de constater qu’il discute davantage avec la droite et le camp présidentiel qu’avec la gauche. Le Premier ministre se heurte déjà à plusieurs refus de participer à son futur exécutif.

L’essentiel

  • Michel Barnier, nommé Premier ministre, s’attèle à la formation d’un nouveau gouvernement depuis son arrivée à Matignon il y a trois jours. Le locataire de Matignon a entamé des consultations qui se poursuivent ce lundi 9 septembre avec une réunion avec des représentants des élus du groupe Liot.
  • Le Premier ministre s’est surtout entretenu avec les forces de droite et celles de la coalition présidentielle. Mais « il poursuit ses discussions avec des personnalités de gauche » également selon son entourage. Politique qui cite Bernard Cazeneuve, ancien candidat à Matignon, parmi les interlocuteurs de Michel Barnier.
  • Le gouvernement Barnier, censé être un exécutif « rassembleur », pourrait ne pas être nommé avant plusieurs jours, le temps que le Premier ministre termine ses négociations avec les différentes forces politiques. Mais le gouvernement de Michel Barnier pourrait surtout pencher vers la droite de LR selon une première liste de candidats ministériels évoquée par Politique.
  • La gauche a de nouveau exprimé son refus de participer à un gouvernement Barnier qui, selon elle, ne peut tenir qu’avec le soutien du Rassemblement national. L’extrême droite, de son côté, est également fermée à une participation gouvernementale et n’a pas été contactée par Michel Barnier pendant la période de consultation selon BFMTV.

En direct

08h15 – Nouvelle journée de concertation pour Michel Barnier

Le Premier ministre Michel Barnier continue d’échanger avec certaines forces politiques avant de nommer dans quelques jours le futur gouvernement. Ce lundi, avec les représentants du groupe Liot que le locataire de Matignon échange, la rencontre est prévue à 15 heures avec Stéphane Lenormand et Christophe Naegalen.

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Michel Barnier souhaitait former un « gouvernement de rassemblement », réunissant des ministres d’horizons politiques différents. Trois jours après le début de son mandat, son plan semble déjà compromis. Car la question n’est pas tant : qui veut nommer le Premier ministre ? Mais plutôt : qui accepterait de rejoindre le nouvel exécutif ? Une saga politique qui s’annonce longue.

Le recrutement semble difficile à gauche. La formation politique estime que si Michel Barnier n’est pas censuré et parvient à former un gouvernement, ce sera avec l’aide du Rassemblement national. « Aucune personnalité du PS ne rejoindra ce gouvernement », a assuré vendredi sur France Inter Olivier Faure, le chef du parti. Même son de cloche du côté des écologistes, aucun député ne sera nommé ministre : pour Marine Tondelier, la secrétaire générale du parti, le « scénario n’existe tout simplement pas ». Selon le coordinateur de LFI Manuel Bompard, toutes les forces du Nouveau Front populaire (NFP) refuseront de participer au gouvernement Barnier. Même Bernard Cazeneuve a refusé de rejoindre le futur gouvernement, selon le quotidien français. Le Parisien. Michel Barnier doit-il dire au revoir à tous les ministres de gauche ? Pas nécessairement. Il existe encore des personnalités à gauche qui ne soutiennent pas le NFP.

Quid du RN ? La porte semble là aussi se fermer, comme l’a indiqué Sébastien Chenu sur Europe 1. Une théorie qui a vocation à se confirmer, si l’on en croit les déclarations de Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV dimanche. « Évidemment, nous ne participerons pas à un gouvernement de M. Barnier. » Pas question pour le parti d’extrême droite, arrivé deuxième en nombre de sièges à l’Assemblée nationale, derrière le NFP, d’être une « force de compromis ». Le RN n’entend toutefois pas censurer immédiatement le futur gouvernement. Le parti veut attendre au moins le discours de politique générale de Michel Barnier, afin de juger « sur les faits » la politique du nouvel occupant de Matignon. Selon les informations de BFMTV samedi, le Premier ministre n’a pas prévu de contacter Marine Le Pen pour discuter d’éventuelles nominations au sein du camp d’extrême droite.

Quelques jours ou semaines avant la nomination du gouvernement Barnier ?

Si la longue séquence de la nomination du Premier ministre est enfin terminée, les ministres du gouvernement Barnier ne seront pas nommés immédiatement. « Le Premier ministre se donne le temps de constituer son équipe » confiait un conseiller du locataire de Matignon à Politique Vendredi. Le temps des négociations, car si à droite plusieurs volontaires se trouvent facilement selon un cadre républicain interrogé par Le Parisien, Il sera plus difficile de trouver des ministres potentiels à gauche, comme décrit plus haut. Des discussions pourraient également avoir lieu avec Emmanuel Macron, qui a le dernier mot pour nommer le gouvernement : si le Premier ministre propose, c’est le président de la République qui dispose.

Selon BFMTV, Michel Barnier pourrait conserver certains ministres du précédent gouvernement. Emmanuel Macron ferait pression pour qu’au moins Rachida Dati reste dans l’effectif, ainsi que Sébastien Lecornu au ministère des Armées, en poste depuis mai 2022. Catherine Vautrin et Gérald Darmanin pourraient également être nommés. Selon une source proche du président, Gérald Darmanin serait évoqué aux Affaires étrangères, détaille la chaîne d’information en continu, même s’il avait indiqué vouloir « quitter le gouvernement et siéger à l’Assemblée ». D’autres ont déjà exprimé le souhait d’un renouvellement. Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, il est temps d’opérer un « changement de casting ». « Je pense que le message que les Français ont envoyé avec les élections, c’est qu’ils voulaient changer de politique », a-t-elle déclaré sur BFMTV. « Donc je pense qu’on fait nos valises. »

Le Premier ministre a poursuivi les consultations politiques tout au long du week-end. Des représentants de son camp politique, LR, ainsi que du camp présidentiel ont été reçus à Matignon, dont Gabriel Attal, ancien Premier ministre. Il n’est donc pas à exclure que le futur gouvernement soit largement composé de ministres suivant la ligne du président Emmanuel Macron. La participation de membres du parti Horizons au futur gouvernement « ne peut être exclue », a déclaré dimanche le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale à BFMTV. Selon Laurent Marcangeli, la vision politique de Michel Barnier est proche de son parti. Côté MoDem, François Bayrou a assuré dimanche qu’il ne deviendrait pas ministre, mais n’a rien dit sur le reste de sa famille politique.

Un risque de censure dissuasif pour les ministres ?

Michel Barnier « a bien l’intention de former un gouvernement par lui-même et par lui-même », a indiqué son entourage à BFMTV. Emmanuel Macron pourrait donc avoir plus de mal à imposer son casting au Premier ministre, d’autant que pour la première fois, il doit composer avec un chef de gouvernement qui n’est pas de son camp. Le président ne veut apparemment pas interférer selon Le Figaro de laisser le champ libre à Michel Barnier, hormis les domaines réservés de l’Elysée comme l’Intérieur ou les Affaires étrangères. Reste à savoir si Emmanuel Macron parviendra réellement à rester en retrait.

Car le Premier ministre pourrait être tenté de faire le ménage et de renouveler la quasi-totalité du gouvernement pour affirmer un changement de politique. Parmi les ministres potentiels figurent également d’anciens candidats à Matignon comme Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, ou Didier Migaud, le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Il ne devrait pas être difficile de trouver des républicains désireux de devenir ministres, alors qu’à chaque remaniement la droite apparaît comme un vivier de candidats ministériels. Mais les profils les plus politiques, comme Xavier Bertrand, ont déjà refusé de rejoindre le gouvernement Barnier, rapporte le quotidien. Le Parisien.

Michel Barnier devra peut-être se montrer persuasif face à certains profils de candidats ministériels inquiets de la stabilité fragile du nouveau gouvernement. Si le Premier ministre est assuré de ne pas être censuré avant son discours de politique générale, le soutien du camp présidentiel et du RN n’est pas assuré à long terme, mais conditionné à la politique mise en œuvre. Le gouvernement Barnier pourrait donc vivre plusieurs mois comme s’il n’était que de quelques semaines. S’y engager en tant que ministres représente donc un risque pour ceux qui nourrissent des ambitions personnelles sur le long terme, aussi bien pour les poids lourds de la droite que pour ceux de l’ancienne majorité. « Qui va venir dans ce pétrin ? Surtout s’il doit être retiré dans trois mois » résume ainsi le quotidien. parisien un ministre démissionnaire préférant apparemment quitter le navire.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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