Par
Gaël Arcuset
Publié le
Voir mon actualité
Un agent de la déchetterie de Béguey, près de Cadillac (Gironde), a été poursuivi alors qu’il quittait son lieu de travail. Beaucoup d’hommes, équipé de barres de fer, le menaça. Heureusement, l’intéressé a réussi à s’enfuir in extremis.
Les faits se sont produits le samedi 18 mai 2024, au moment de la débauche, en fin d’après-midi.
Poursuivi par deux fourgons, des crachats et des barres de fer
Comme à son habitude, cet agent de la Semoctom, le syndicat en charge de la déchetterie, monte dans son véhicule pour rentrer chez lui.
![Jean-François Auby et Marc Jokiel, président et vice-président de la Semoctom, le syndicat gérant la déchetterie de Béguey (Gironde), condamnent avec la plus grande fermeté les événements survenus en fin de semaine dernière.](https://static.actu.fr/uploads/2024/05/5499d82d0e4666899d82d0e462c99dv-960x640.jpg)
« C’est là qu’il était poursuivi par deux camionnettes, affirme Jean-François Auby, président du syndicat. Ils voulaient le coincer, plusieurs hommes sont sortis et ont commencé à cracher sur sa voiture. Ils avaient des barres de fer. Notre agent a pu effectuer une manœuvre qui lui a permis de pour échapper à. Il s’est enfui mais a été suivi sur cinq à six kilomètres. »
Une plainte déposée à la police
Ses poursuivants s’arrêtent finalement. Au grand soulagement de l’agent Semoctom. Ce dernier a porté plainte à la gendarmerie de Podensac. Le syndicat, de son côté, s’est porté partie civile.
Mardi 21 mai, quelques jours après les événements, la déchetterie de Béguey a été fermée au public.
Aujourd’hui encore, bien qu’ils aient repris leur travail, les salariés sont « profondément choqués ». « Cela crée anxiété, révèle Marc Jokiel, vice-président de la Semoctom. Notre agent a souffert faits intolérables. On dirait un mauvais film. » Il poursuit :
Globalement, nos agents subissent de nombreuses attaques verbales. Cette fois, nous avons malheureusement atteint un sommet de ce genre.
La ferraille attire les convoitises des voleurs
A l’origine de cet incident : la benne métallique. La ferraille, qui se trouve à l’intérieur, attire les envies des margoulins en tout genre.
Malgré les 75 000 euros investis annuellement pour la sécurité du site, les grimpeurs ont réussi à entrer pour mettre la main sur la ferraille, un bien précieux parfois revendu à prix d’or. Leur technique était alors bien huiléesi l’on en croit Jean-François Auby :
Ils ont franchi le portail et sont entrés dans la benne à ordures. Ensuite, ils ont fait passer la ferraille par-dessus un mur ouvrant sur un petit chemin.
«Pillages systématiques» à la déchetterie de Béguey
Oui mais voilà, c’était avant… Marre de « ça » pillage systématique », la Semoctom, à qui la revente de ferraille rapporte 150 000 euros par an, avait pris la décision de déplacer la benne, chaque fin d’après-midi, « pour la sécuriser ». « On ne pouvait rien faire », raconte Elodie. Bittard, directeur général des services de la Semoctom.
Depuis que la Semoctom a abrité la benne métallique, 12 tonnes de ferraille n’ont pas été volées. « À 171 euros la tonne, cela représente près de 2 000 euros. Et cet argent est de l’argent public ! »
Cette initiative n’est pas pas du goût des voleurs. Oui, en effet, ils ne peuvent plus commettre tranquillement leur vol à la déchetterie de Béguey. Premièrement, ils attaquent ladite benne à ordures :
Ils ont tenté de casser le système qui permet de le lever pour s’assurer qu’il ne puisse plus être pris et qu’il y reste. Et ce n’est pas tout ! Un policier a même trouvé un homme à l’intérieur de la benne.
Les aigrefins intimident alors les agents des déchetteries…
« La violence s’est intensifiée »
« Nous ne sommes pas les seuls à subir de tels actes », avons-nous commenté à la Semoctom. Mais samedi soir, leur violence est montée d’un cranmettant en jeu la sécurité de nos agents.
Ce qui suit ? Il s’agit d’une enquête, confiée à la brigade de gendarmerie de Podensac. Les agents et l’ensemble du syndicat souhaitent « une réponse de la gendarmerie et de l’ensemble de la justice ». Selon les informations de Sud-Gironde républicaineun agent de sécurité sera désormais chargé de surveiller le site au moment de sa fermeture.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.