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Un employé d’une déchetterie pourchassé et menacé par des hommes avec des barres de fer

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Un agent de la déchetterie de Béguey, près de Cadillac (Gironde), a été poursuivi alors qu’il quittait son lieu de travail. Beaucoup d’hommes, équipé de barres de fer, le menaça. Heureusement, l’intéressé a réussi à s’enfuir in extremis.

Les faits se sont produits le samedi 18 mai 2024, au moment de la débauche, en fin d’après-midi.

Poursuivi par deux fourgons, des crachats et des barres de fer

Comme à son habitude, cet agent de la Semoctom, le syndicat en charge de la déchetterie, monte dans son véhicule pour rentrer chez lui.

Jean-François Auby et Marc Jokiel, président et vice-président de la Semoctom, le syndicat gérant la déchetterie de Béguey (Gironde), condamnent avec la plus grande fermeté les événements survenus en fin de semaine dernière.
Jean-François Auby et Marc Jokiel, président et vice-président de la Semoctom, le syndicat gérant la déchetterie de Béguey (Gironde), condamnent avec la plus grande fermeté les événements survenus en fin de semaine dernière. ©Gaël Arcuset / Le Républicain

« C’est là qu’il était poursuivi par deux camionnettes, affirme Jean-François Auby, président du syndicat. Ils voulaient le coincer, plusieurs hommes sont sortis et ont commencé à cracher sur sa voiture. Ils avaient des barres de fer. Notre agent a pu effectuer une manœuvre qui lui a permis de pour échapper à. Il s’est enfui mais a été suivi sur cinq à six kilomètres. »

Une plainte déposée à la police

Ses poursuivants s’arrêtent finalement. Au grand soulagement de l’agent Semoctom. Ce dernier a porté plainte à la gendarmerie de Podensac. Le syndicat, de son côté, s’est porté partie civile.

Mardi 21 mai, quelques jours après les événements, la déchetterie de Béguey a été fermée au public.

La déchetterie de Beguey (Gironde) a fermé ses portes un jour après qu'un de ses agents ait été pourchassé et menacé par des hommes armés de barres de fer.
La déchetterie de Beguey (Gironde) a fermé ses portes un jour après qu’un de ses agents ait été pourchassé et menacé par des hommes armés de barres de fer. ©Gaël Arcuset / Le Républicain

Aujourd’hui encore, bien qu’ils aient repris leur travail, les salariés sont « profondément choqués ». « Cela crée anxiété, révèle Marc Jokiel, vice-président de la Semoctom. Notre agent a souffert faits intolérables. On dirait un mauvais film.  » Il poursuit :

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Globalement, nos agents subissent de nombreuses attaques verbales. Cette fois, nous avons malheureusement atteint un sommet de ce genre.

Marc Jokiel

La ferraille attire les convoitises des voleurs

A l’origine de cet incident : la benne métallique. La ferraille, qui se trouve à l’intérieur, attire les envies des margoulins en tout genre.

Malgré les 75 000 euros investis annuellement pour la sécurité du site, les grimpeurs ont réussi à entrer pour mettre la main sur la ferraille, un bien précieux parfois revendu à prix d’or. Leur technique était alors bien huiléesi l’on en croit Jean-François Auby :

Ils ont franchi le portail et sont entrés dans la benne à ordures. Ensuite, ils ont fait passer la ferraille par-dessus un mur ouvrant sur un petit chemin.

Jean-François Auby
Chaque année, la revente des ferrailles déposées à la déchetterie permet à la Semoctom de récolter près de 150 000 euros.  Des personnes mal intentionnées pénètrent régulièrement sur le site afin de mettre la main sur de la ferraille pour la revendre dans des circuits parallèles.
Chaque année, la revente des ferrailles déposées à la déchetterie permet à la Semoctom de récolter près de 150 000 euros. Des personnes mal intentionnées pénètrent régulièrement sur le site afin de mettre la main sur de la ferraille pour la revendre dans des circuits parallèles. ©Gaël Arcuset / Le Républicain

«Pillages systématiques» à la déchetterie de Béguey

Oui mais voilà, c’était avant… Marre de « ça » pillage systématique », la Semoctom, à qui la revente de ferraille rapporte 150 000 euros par an, avait pris la décision de déplacer la benne, chaque fin d’après-midi, « pour la sécuriser ». « On ne pouvait rien faire », raconte Elodie. Bittard, directeur général des services de la Semoctom.

Depuis que la Semoctom a abrité la benne métallique, 12 tonnes de ferraille n’ont pas été volées. « À 171 euros la tonne, cela représente près de 2 000 euros. Et cet argent est de l’argent public ! »

Cette initiative n’est pas pas du goût des voleurs. Oui, en effet, ils ne peuvent plus commettre tranquillement leur vol à la déchetterie de Béguey. Premièrement, ils attaquent ladite benne à ordures :

Ils ont tenté de casser le système qui permet de le lever pour s’assurer qu’il ne puisse plus être pris et qu’il y reste. Et ce n’est pas tout ! Un policier a même trouvé un homme à l’intérieur de la benne.

Jean-François Auby

Les aigrefins intimident alors les agents des déchetteries…

« La violence s’est intensifiée »

« Nous ne sommes pas les seuls à subir de tels actes », avons-nous commenté à la Semoctom. Mais samedi soir, leur violence est montée d’un cranmettant en jeu la sécurité de nos agents.

Ce qui suit ? Il s’agit d’une enquête, confiée à la brigade de gendarmerie de Podensac. Les agents et l’ensemble du syndicat souhaitent « une réponse de la gendarmerie et de l’ensemble de la justice ». Selon les informations de Sud-Gironde républicaineun agent de sécurité sera désormais chargé de surveiller le site au moment de sa fermeture.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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