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La mortalité due au virus de l’herpès est de 70 % chez les éléphants symptomatiques.
ANIMAUX – Un rendez-vous médical pas comme les autres. À 41 ans, une éléphante d’un zoo de Houston, au Texas, est devenue en juin dernier la première de son espèce à être vaccinée contre l’herpèsvirus endothéliotrope de l’éléphant (EEHV). Un moment important, car ce virus, dont il existe plusieurs types, comme chez l’homme, est la principale cause de mortalité chez les éléphanteaux en captivité.
Répondant (plus ou moins) au nom de Tess, cette éléphante d’Asie gardée dans un zoo américain a reçu un vaccin à ARN messager (ARNm). La même technique qui a été utilisée pour les vaccins administrés en masse lors de la récente pandémie de Covid-19. Pour les éléphants, ce vaccin va renforcer le système immunitaire des jeunes éléphants d’Asie et ainsi les protéger contre les décès dus au virus de l’herpès.
Le remède a été développé en collaboration avec le Dr Paul Ling, qui mène des recherches sur l’herpès chez l’homme au Baylor College of Medicine de Houston. Lorsque les éléphants naissent, ils possèdent une grande quantité d’anticorps qu’ils reçoivent de leur mère. « , explique le chercheur pour Le gardienLes femelles qui mettent bas ont, dans la plupart des cas, déjà été infectées par la maladie, ce qui leur permet de transmettre des anticorps à leurs petits. Mais cette immunité ne dure qu’un temps et ce vaccin devrait permettre de la reproduire et de la prolonger.
Taux de mortalité de 70 % chez les éléphants
Cette maladie, qui se transmettrait probablement par la trompe des éléphants, est très répandue chez les éléphants en captivité, où elle peut provoquer des hémorragies mortelles. Deux jeunes animaux sont morts ce mois-ci au zoo de Dublin.
En Thaïlande, pays qui compte le plus grand nombre de cas au monde, une équipe de chercheurs a étudié la maladie pendant 13 ans sur une centaine d’éléphants atteints. Selon leurs conclusions, une détection précoce et des traitements particulièrement agressifs peuvent améliorer les chances de survie de l’animal.
Ce n’est pas un luxe pour une maladie dont le taux de mortalité atteint près de 70 %. Mais, selon un porte-parole du zoo de Chester cité par Le gardien, » La seule solution à long terme (…) est de trouver un vaccin sûr et efficace « .
Bien que cette première étape soit un signe d’espoir pour cette espèce, dont il ne reste que 50 000 spécimens à l’état sauvage, les chercheurs ne peuvent pas encore prétendre avoir trouvé un remède efficace. Il faudra encore du travail et du temps avant d’obtenir (…) la confirmation scientifique de l’efficacité du vaccin dans la prévention de l’EEHV. « , met en perspective le porte-parole du zoo.
L’état de santé de Tess, actuellement positif, est toujours sous surveillance selon le zoo de Houston. Il faudra donc attendre le feu vert des médecins avant que d’autres animaux reçoivent le vaccin.
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