Nouvelles

« Un élan médiatique incomparable pour un événement politique », selon la Fondation Jean Jaurès

Une dissolution surprise, une campagne pleine de rebondissements, tout était réuni pour passionner les médias pour l’actualité politique depuis le 9 juin au soir. Au point de faire de ces élections l’événement politique de la décennie, selon une étude réalisée de Théo Verdier.

Publié


Mise à jour


Temps de lecture : 8 min

Théo Verdier, le 26 juin 2024. (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

« On a un déferlement médiatique sur les radios, sur les écrans, les journaux français sur cette campagne« , constate, mercredi 26 juin, Théo Verdier, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, qui vient de dévoiler une étude sur la médiatisation des élections législatives. Selon cette étude, cette campagne est tout simplement l’événement politico-médiatique de la décennie Les contenus de 117 médias généralistes : radio, télévision, presse écrite et web ont été analysés entre le 9 juin au soir, avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, et le 21 juin, soit les 13 premiers jours en campagne. .

Depuis l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, ces élections législatives ont «généré près de six fois plus de contenu que les Européens« , 16.124 contre 2.823 pour le vote européen, note cette étude. « Nous avons eu une montée en puissance médiatique en quelques jours et si on compare aux élections présidentielles de 2017 et 2022, voire à une Coupe du monde, nous avons un impact médiatique comparable et plus grand que tous les événements politiques.« , précise Théo Verdier. « Si l’on regarde même le nombre de contenus publiés en lien avec les élections européennes« , qui viennent de passer, nous en sommes à « un rapport de 1 à 8« .

Cet événement enthousiasme-t-il vraiment les Français ? C’est, selon Théo Verdier, une question qu’il faudra analyser à froid. Même si le discours d’Emmanuel Macron sur la dissolution a été vu par 15 millions de personnes, il s’interroge sur la question «trop plein« , « il faudra voir si l’intérêt diminue« . Le débat entre les trois principaux candidats, mardi 25 juin, sur TF1 a rassemblé 5,5 millions de téléspectateurs, un chiffre »intéressant« mais qui n’en est pas un non plus »surtension« , selon lui. Les retraites en premier, le pouvoir d’achat en second et, à égalité en troisième position, l’immigration et l’antisémitisme sont les thèmes dont les candidats se sont emparés dans cette campagne éclair et même si, à la faveur des débats et des interviews, ils émergent ou disparaître, Théo Verdier conclut que cette campagne « portefeuille, retraites, salaire minimum, pouvoir d’achat, c’est une campagne quotidienne« .

Cette étude a également porté sur une série de sept émissions diffusées sur CNEWS, Europe 1 et C8, appartenant au groupe Bolloré. Dans ces programmes, entre le 10 et le 21 juin, « 35% des 91 invités politiques recensés sur ces trois chaînes représentent, ou se disent proches, du bloc d’extrême droite« . »Si l’on prend seulement les deux émissions animées sur la période par Cyril Hanouna, « Ne touchez pas à ma TV » Et « On marche sur la tête » sur Europe1, nous avons finalement 54% des invités qui sont du bloc d’extrême droite, donc sur 26 invités vous avez la moitié qui sont du bloc d’extrême droite« , précise Théo Verdier. Seul le communiste Léon Deffontaines représente la gauche dans ces émissions.

Une interview à retrouver en vidéo :

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page