Rendant un vibrant hommage à la Société Financière Internationale (SFI) et aux équipes du Centre Régional d’Investissement (RIC) de Marrakech-Safi qui ont été au cœur de l’organisation de cette journée, M. Azoulay a déclaré que, « pour la première fois, Essaouira peut enfin parler en milliards de dirhams » et il a invité l’assistance à « prendre la véritable mesure de l’élan sans précédent que connaît la Ville avec l’annonce, aujourd’hui, d’investissements privés de l’ordre de 6 milliards de dirhams confirmés pour l’essentiel et faisant l’objet en partie de conventions signées et qui ont entamé la phase finale de leur processus de concrétisation ».
Saluant la présence d’une importante délégation ministérielle et soulignant la participation à ce « forum exceptionnel » des dirigeants des principales institutions publiques dont la mobilisation et l’engagement détermineront la consolidation et l’élargissement de la dynamique que connaît la Cité des Alizés, M. Azoulay a développé un long plaidoyer rappelant « qu’il y a plus de 30 ans, Essaouira a surpris et étonné en choisissant d’enraciner sa refondation dans la profondeur et la richesse de son histoire millénaire et dans la place que notre pays a su donner à son patrimoine culturel et social, un patrimoine lu, compris et réinterprété au-delà d’une approche exclusivement esthétique et émotionnelle ».
« Essaouira comptait alors, au début des années 1990, moins d’une dizaine d’hôtels, aujourd’hui on en compte plus de 500, essentiellement des Riads et des hôtels de charme, qui font de la Cité des Alizés une destination qui connaît un élan impressionnant. Une destination qui a choisi de placer au cœur de sa renaissance la légitimité et la profondeur de toute sa diversité, incarnant et renforçant ainsi le leadership de notre pays dans une communauté de nations fragilisées par les tentations de l’amnésie, les illusions mortifères du repli identitaire ou le déni de l’art de vivre ensemble dans le respect de nos histoires et spiritualités respectives », a-t-il observé.
Pour M. Azoulay, « les réalisations d’aujourd’hui et les perspectives enthousiasmantes qui se dessinent pour Essaouira ne doivent pas nous faire oublier l’urgence d’apporter une réponse cohérente et responsable aux défis qui demeurent et aux forteresses qu’Essaouira n’a toujours pas réussi à conquérir ».
« Je pense notamment à l’université qu’Essaouira ne cesse d’espérer et d’attendre, alors que cette année encore la Cité des Alizés joue dans la cour des plus grands avec un taux de réussite de 97,75% au baccalauréat, ce qui la classe pour la troisième année consécutive en tête de la région Marrakech-Safi, mais comme les années précédentes, des milliers de bacheliers souiris seront contraints de s’exiler pour poursuivre leurs études supérieures », a-t-il poursuivi.
Dans le même ordre d’urgence et de priorité, M. Azoulay a longuement évoqué les réponses à apporter à l’enclavement d’Essaouira, presqu’île attractive et performante qui nécessite, entre autres, que les autoroutes ne s’arrêtent plus systématiquement à 100 km de la ville en venant de Marrakech ou de Casablanca via El Jadida et Safi.
« Il y a une fatalité systémique que les Souiris refusent d’accepter par le silence ou la résignation », a affirmé M. Azoulay, rappelant dans le même contexte « l’impérieuse nécessité de prendre en compte Essaouira dans les différents scénarios et études en cours pour le choix du tracé de la future liaison TGV entre Marrakech et Agadir ».
« Nos attentes sont légitimes et elles ne sont pas celles de la charité ou de la bienveillance, mais celles qui nous sont objectivement dictées par les réalités économiques, géographiques et sociales d’Essaouira en 2024 », a déclaré M. Azoulay.
« Le moment est venu de changer de logiciel pour que soient mis en place les systèmes et les modalités qui consolideront et pérenniseront cet élan Souiri et la dynamique qui l’anime en forçant le respect et la fierté du plus grand nombre d’entre nous », a conclu M. Azoulay, sous les acclamations des centaines de participants à cette journée qui aura scellé la nouvelle feuille de route d’Essaouira à court et moyen terme.
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