un « effort important » est nécessaire en France « dès l’année prochaine », prévient le FMI
« Il y aura certainement un ralentissement de l’économie qui sera lié à la consolidation»estime l’économiste en chef du FMI, qui juge toutefois cela « sacrifier» comme étant nécessaire.
UN « un effort important » une consolidation budgétaire est nécessaire en France « à partir de l’année prochaine »a estimé mardi l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Pierre-Olivier Gourinchas, pour qui la trajectoire budgétaire actuelle n’est pas « pas souhaitable ». « La trajectoire budgétaire n’est pas souhaitable, d’autant plus que les raisons pour lesquelles on peut avoir des dépenses très élevées, quand on est confronté à une situation de crise, ne sont plus là »a expliqué Pierre-Olivier Gourinchas.
Le déficit public français s’est creusé cette année, malgré la fin de « quoi qu’il en coûte » mise en place avec la pandémie de Covid-19 et les mesures de soutien lancées après l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022, et recule sensiblement par rapport aux prévisions. Cela s’explique notamment par des recettes fiscales inférieures aux attentes. « Il est normal et souhaitable qu’il y ait une consolidation des comptes publics en France »a souligné l’économiste en chef du FMI, « pour montrer que, de manière décisive, la trajectoire des finances publiques reviendra sur une voie durable ». Il faut cependant l’effectuer « de manière crédible et sur une certaine durée, pour ne pas tuer d’emblée la croissance »il a prévenu. Néanmoins, « il y aura certainement un ralentissement de l’économie qui sera lié à la consolidation »mais à en juger par ça « sacrifier » comme étant nécessaire.
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Un « arbitrage sur le type de dépenses »
Sans toutefois « se passer des réformes qui soutiendront la croissance, 1,1% de croissance ne suffit pas »a prévenu Pierre-Olivier Gourinchas, qui réclame des mesures permettant «pour avoir une croissance un peu plus soutenue» et surtout pas « sacrifier les investissements pour l’avenir ». « Nous devons décider du type de dépenses qui doivent être réduites ou non, afin de sauver autant que possible la croissance. » a conclu Pierre-Olivier Gourinchas. Alors que les députés commencent à examiner le projet de budget pour 2025, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) souligne l’impact négatif sur l’activité des mesures de réduction des dépenses et des hausses d’impôts prévues. dans le cadre du redressement des finances publiques.
Alors que le gouvernement s’engage à réduire le déficit public de 6,1% du PIB en 2024 à 5% en 2025, l’institut souligne que les efforts d’assainissement des finances publiques réduiront la croissance de 0,8 point de PIB. . Ses prévisionnistes prévoient également que le déficit public atteindra effectivement 5,3% du PIB fin 2025 et non 5% comme l’espérait le gouvernement.