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Un échange rare de prisonniers russes et ukrainiens a eu lieu, à notre connaissance

Des prisonniers de guerre ukrainiens sont vus après un échange, le 13 septembre 2024.
PRESSE PRÉSIDENTIELLE UKRAINIENNE / via REUTERS Des prisonniers de guerre ukrainiens sont vus après un échange, le 13 septembre 2024.

PRESSE PRÉSIDENTIELLE UKRAINIENNE / via REUTERS

Des prisonniers de guerre ukrainiens sont vus après un échange, le 13 septembre 2024.

INTERNATIONAL – Il s’agit du deuxième échange depuis le début de l’offensive ukrainienne à Koursk. Ce vendredi 13 septembre, Kiev et Moscou ont échangé des dizaines de prisonniers de guerre. Parmi eux, des membres du régiment Azov capturés par la Russie lors de la bataille de Marioupol.

Le président Volodymyr Zelensky a annoncé l’échange, mais les autorités russes n’ont pas encore fourni de détails sur le nombre de Russes libérés. Le HuffPost fait le point.

• 49 prisonniers ukrainiens libérés, dont de nombreuses femmes

« 49 Ukrainiens sont rentrés chez eux »Le chef de l’Etat ukrainien s’est félicité sur Telegram, accompagnant son message de photos de soldats, enveloppés dans des drapeaux ukrainiens bleu et jaune. Parmi eux, des combattants d’Azovstal, l’aciérie assiégée par l’armée russe à Marioupol au printemps 2022.

Les soldats ukrainiens libérés sont en majorité des femmes. A la frontière, elles descendent d’un bus les larmes aux yeux et serrent dans leurs bras les personnes qui les attendent. Tamara Mirochnikova, 28 ans, et Tetiana Bougai, 29 ans, racontent « ne pas y croire »Ils expliquent avoir été transportés pendant cinq jours par l’armée russe, sans savoir qu’ils allaient être libérés, après deux ans et demi de captivité.

Les soldats libérés sont ensuite emmenés à l’hôpital pour des examens, une procédure standard dans de tels cas.

Prisonniers russes transportés à Biélorussie

Avant le retour de ces soldats ukrainiens, l’AFP a pu monter à bord d’un bus contenant plusieurs prisonniers de guerre russes, tous capturés par les forces ukrainiennes lors de l’offensive transfrontalière dans la région de Koursk.

Escortés par des soldats russes, certains cagoulés, les hommes se sont dirigés vers la frontière avec la Biélorussie, pays allié de la Russie.

Le 5 juin, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie détenait 6 465 soldats ukrainiens, contre 1 348 prisonniers militaires russes en Ukraine. Kiev n’a pas confirmé ces chiffres.

• Zelensky fait pression sur l’Occident au sujet des missiles à longue portée

Parallèlement à cet échange de prisonniers, Volodymyr Zelensky a salué vendredi son offensive de Koursk qui a permis « ralentir » Avancée russe dans l’est de l’Ukraine. « Dans la région de Kharkiv (nord-est), l’ennemi a été stoppé, et son avance dans la région de Donetsk (est) a été ralentie, même si elle y est très difficile »a-t-il déclaré, assurant que Moscou avait dû déployer 40 000 soldats dans sa région frontalière de Koursk. « Il reste encore un long chemin à parcourir »Zelensky a toutefois tempéré ses propos.

Kiev reste en effet en difficulté sur le terrain et demande à l’Occident de l’autoriser à frapper des cibles militaires profondes sur le sol russe et de l’aider à abattre des missiles visant son territoire.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a même accusé ses alliés américains et européens d’avoir  » peur «  d’évoquer la possibilité d’abattre les missiles et les drones russes ciblant l’Ukraine, même s’ils aident Israël à le faire.« Les alliés abattent conjointement des missiles et des drones dans le ciel du Moyen-Orient, pourquoi n’y a-t-il toujours pas de décision similaire d’abattre conjointement des missiles et des drones russes Shahed dans le ciel de l’Ukraine ? »a martelé le chef de l’Etat ukrainien lors d’une conférence à Kiev.

Les Américains et les Européens craignent que l’utilisation de missiles occidentaux pour frapper en profondeur ne pousse Moscou vers une escalade et une confrontation directe.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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