Un doublement du leasing social en 2025 : une aubaine pour l’industrie automobile
Le leasing social : un moteur de l’électrification du parc automobile
La France continue de renforcer sa politique d’électrification automobile. David Amiel, député macroniste, a récemment appelé à doubler le nombre de véhicules en leasing social à partir de 2025. Ce système permet aux Français aux revenus modestes de louer une voiture électrique pour 50 ou 100 euros par mois. Le député estime qu’atteindre 100 000 logements en location sociale est un objectif réalisable.
» Je pense que nous pouvons obtenir des volumes plus importants avec un niveau de subvention inférieur. », affirme David Amiel dans les colonnes des Echos. Il propose de profiter de l’engouement des Français pour ce dispositif en mettant en place un système d’enchères entre constructeurs automobiles. Ce mécanisme permettrait à l’État de sélectionner les constructeurs offrant les subventions les plus faibles, optimisant ainsi l’utilisation des fonds publics.
Des subventions adaptées et un malus pour les poids lourds
L’État doit offrir une visibilité à long terme à l’industrie automobile. Pour David Amiel, un engagement sur une trajectoire claire en matière d’aide est essentiel. Il évoque également l’instauration d’un malus pour les véhicules électriques les plus lourds. » L’augmentation de la masse des véhicules pose des difficultés environnementales et génère des tensions sur un certain nombre de matières premièresexplique David Amiel. Nous devons ouvrir un dialogue avec les fabricants. »
La question du maintien du bonus écologique est cruciale. Selon David Amiel, réduire ces aides serait contre-productif, surtout compte tenu de la menace d’une surcapacité de production en Chine.. La récente décision des États-Unis d’imposer des droits de douane de 100 % sur les véhicules fabriqués en Chine accentue cette menace. En l’absence de mesures antidumping européennes, la France doit continuer à soutenir ses industriels locaux.
Un succès coûteux mais nécessaire
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les objectifs environnementaux du gouvernement ont été largement atteints. La part de marché des véhicules électriques dans les ventes de voitures neuves est passée de 1,9% en 2019 à 16,7% en 2023, voire 18% début 2024. Les critères environnementaux ajoutés fin 2023 ont permis d’augmenter la part des véhicules produits en Europe, au détriment de ceux fabriqués en Chine, comme la Dacia Spring.
Toutefois, le succès du crédit-bail social a un coût. En 2023, les aides à l’acquisition de véhicules propres ont atteint 1,7 milliard d’euros, soit 30 % de plus que prévu. L’engouement pour le bail social début 2024 a été tel que 50 000 demandes ont été déposées en seulement six semaines, obligeant le gouvernement à suspendre le système mi-février pour éviter des dépassements budgétaires..
Vers une gestion plus rigoureuse de l’aide
Les contraintes budgétaires actuelles et les critiques sur les effets d’aubaine poussent Bercy à envisager une réduction des aides. Le succès du crédit-bail social, qui coûtera 275 millions d’euros cette année, menace de dépasser l’enveloppe d’aides prévue pour 2024, fixée à 1,5 milliard d’euros.. Déjà, le bonus écologique a été réduit de 1.000 euros et réservé aux seuls particuliers. David Amiel met en garde contre toute nouvelle réduction des aides, soulignant les risques pour l’industrie automobile française.
Cette stratégie pourrait garantir que les avantages environnementaux et économiques soient pleinement réalisés, tout en maintenant une gestion budgétaire rigoureuse.