un deuxième prix pour Miguel Bonnefoy, pas de prix pour Caroline Fourest
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un deuxième prix pour Miguel Bonnefoy, pas de prix pour Caroline Fourest

un deuxième prix pour Miguel Bonnefoy, pas de prix pour Caroline Fourest

Les trois volets du prix littéraire ont été décernés ce mardi 5 novembre à Miguel Bonnefoy, Alia Trabucco Zerán et Paul Audi, au lendemain des prix Goncourt et Renaudot.

Miguel Bonnefoy est l'auteur du « Rêve du Jaguar ».

Miguel Bonnefoy est l’auteur du « Rêve du Jaguar ». Photo Aurélie Lamachere/Deyrolle/Leextra via opale.photo

Par Emma Defaud

Publié le 5 novembre 2024 à 13h15

Mis à jour le 5 novembre 2024 à 14h20

Et de deux. Miguel Bonnefoy, 37 ans, ne se contentera pas du Grand Prix du roman de l’Académie française. Ce mardi 5 novembre, le prix Femina du roman français lui a été décerné pour Le rêve du Jaguar. Dans la veine du réalisme magique, l’écrivain franco-vénézuélien retrace le parcours de quatre générations, de la rue à la réussite sociale, et conjugue à sa saga le destin d’un pays où se succèdent révolutions, dictatures et explosion économique. en raison des ressources pétrolières.

Parmi les gagnants, il faut aussi compter sur Alia Trabucco Zerán, pour Propre (Robert Laffont), dans la catégorie Romans étrangers, et sur Paul Audi, pour Tenez bon, à la maison de Action. Dans ce dernier livre, primé dans la catégorie Essais, deux amis français échangent des lettres dans lesquelles ils s’inquiètent de la multiplication des actes et discours antisémites à travers le monde. Mi-essai, mi-fiction, la réflexion n’a pas complètement convaincu Télérama.

Quatrième controverse

Des prix quelque peu ternis par la polémique du début de semaine. La veille de l’annonce des gagnants, Le nouvel Obs a publié une tribune dénonçant la présence de Caroline Fourest dans la sélection Trial. Parmi les signataires : les comédiennes Judith Godrèche, Anouk Grinberg, Aïssa Maïga, Anna Mouglalis, la militante Caroline De Haas, l’auteure Mona Chollet, et la journaliste et écrivaine Hélène Devynck, toutes engagées contre les violences faites aux femmes.

Les signataires ont répertorié, page par page, les commentaires qui les impliquent dans son livre Moi aussi Vertige. « Exhortation à résister à la tendance victimaire, le livre du journaliste est avant tout une condamnation déplacée », avait pour sa part jugé Télérama dans sa critique. Ils ont invité le jury du Prix Femina « ne pas confondre féminin et féministe » et a dénoncé un « faire marche arrière », UN « contrecoup » par le simple choix de faire inclure votre livre dans la sélection. Le livre n’a finalement pas eu les votes du jury. Par ailleurs, le romancier irlandais Colm Tóibín (Brooklyn, Île Longue) a reçu le prix spécial du jury Femina « pour tout son travail ».

Les sélections

Pierre Adrien, Hôtel Rome (Gallimard)
Emma Becker, Assez maléfique (Albin Michel)
Christophe Bigot, Un autre m’attend ailleurs (La Martinière)
Miguel Bonnefoy, Le rêve du Jaguar (Rive)
Antoine Choplin, Le bateau de Masao (Buchet Chastel)
Benjamin de Laforcade, Berlin pour eux (Gallimard)

Romans étrangers
Richard Flanagan, Question 7 (Actes Sud)
Benjamin Labatut, Maniaque (Grasset)
Marco Lodoli, Si peu (POL)
Anne Michaels, Câlins (Sous-sol)
Colm Toibín, Île Longue (Grasset)
Alia Trabucco Zeran, Propre (Robert Laffont)

Essais
Paul Audi, Tenez bon (Action)

Antoine Compagnon, La littérature paie ! (Équateurs)
Caroline Fourest, Moi aussi Vertige. Trouver un équilibre après la nouvelle révolution sexuelle (Grasset)
Maïa Hruska, Dix versions de Kafka (Grasset)
Charles Stépanoff, Pièces jointes. Enquête sur nos liens au-delà de l’humain (La Découverte)
Joëlle Zask, Admirer. Éloge d’un sentiment qui nous fait grandir (Premier parallèle)

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