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un deuxième plan hiver activé

Le paracétamol pour adultes quitte la liste, les macrolides sont ajoutés. Après les difficultés majeures de l’hiver 2022, notamment dans l’approvisionnement en amoxicilline et paracétamol pédiatriques, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a lancé l’année dernière un premier plan hiver. Il vient d’être réactivé.

Le but ? Mieux anticiper, surveiller et coordonner la chaîne du médicament, et éviter les perturbations «molécules sentinelles» le plus consommé en hiver. Lesquels ? Ceux de certains antibiotiques, corticoïdes et bronchodilatateurs.

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Situation plus confortable cette année

Il y a « Il y a toujours eu des tensions qui se sont concentrées sur les antibiotiques fin décembre et en janvier »reconnaît Pierre-Olivier Farenq, responsable de la gestion des situations d’urgence à l’Agence, « mais (l’hiver 2023-2024) était bien meilleur que 2022-2023 » . Il faut dire que la grippe a été plus douce, le Covid moins présent. Et la première campagne de vaccination des nouveau-nés contre la bronchiolite a connu un succès immédiat (entraînant un manque de doses de Beyfortus)…

Si « la situation semble plus confortable que l’année dernière pour l’amoxicilline et l’acide clavulanique »le lancement de ce nouveau plan hiver n’est pas un luxe. « La première mesure a été prise en juillet. Pour ces molécules, nous avons demandé aux pharmaciens de s’approvisionner uniquement auprès des grossistes-répartiteurs (et non directement auprès des fabricants). » Selon l’agence, l’un des leviers majeurs est d’éviter les surstocks.

Un effet domino que ressentent les patients

Le titre de « molécules sentinelles », appliqué à une dizaine de substances surconsommées en hiver, a un sens : « Ce sont les molécules majeures de leur classe de médicaments. Mais on sait que s’il y a une tension sur l’une d’entre elles, elle va se propager aux autres molécules de la même classe. » Un effet domino qui complique encore davantage l’accès des patients aux médicaments.

L’ANSM reconnaît qu’il peut y avoir des distorsions temporaires entre le statut d’une molécule, affiché en vert sur le site, et une situation locale de tension. « Si ces molécules font l’objet d’une surveillance accrue, c’est parce que nous ne sommes potentiellement pas dans une situation normale » pour leur approvisionnement pendant l’hiver, argumente Pierre-Olivier Farenq.

Concernant les macrolides, nouveaux venus à la liste, les difficultés sont réelles. « Des mesures sont en discussion et seront mises en place »assure l’ANSM sans encore donner de détails. Vont-ils aller au-delà des recommandations de bon usage et de l’usage occasionnel de préparations composées (médicaments fabriqués en pharmacie à partir de substances de base) par les officines agréées ? Répondez bientôt.

Cammile Bussière

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