Cette arrestation violente intervient en pleine vague de protestation contre le pouvoir, et après des menaces de répression de la part du Premier ministre.
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La police géorgienne a battu et arrêté un leader de l’opposition, mercredi 4 décembre, lors d’une descente dans les locaux de son parti. Leader du parti Akhali, qui appartient à la Coalition pour le changement, Nika Gvaramia a été brutalisée puis emmenée par des policiers cagoulés, selon des images diffusées en direct par la chaîne de télévision indépendante Pirveli.
Cette arrestation intervient alors que la police est entrée dans les locaux de plusieurs groupes d’opposition, rapportent les médias locaux. Ces raids ont notamment visé le Mouvement national uni, ennemi juré du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, et plusieurs composantes de la Coalition pour le changement. Selon des journalistes sur place, la police recherche plusieurs individus accusés d’avoir participé à des violences lors des dernières nuits de manifestations et d’affrontements.
Une septième nuit consécutive de mobilisation doit avoir lieu mercredi soir en Géorgie, dans la capitale Tbilissi, alors que le gouvernement est accusé d’abandonner les ambitions européennes de ce pays du Caucase pour se rapprocher de Moscou. Les manifestations ont éclaté jeudi dernier après que le Premier ministre a annoncé le report à 2028 des ambitions d’adhésion de cette ancienne république soviétique à l’Union européenne. Le rejet de la demande d’invalidation des résultats des élections législatives mardi, alors que l’opposition dénonçait des fraudes au profit du pouvoir, n’a pas fait abandonner la mobilisation.