un des accusés déjà condamné pour le viol de sa fille
Sept accusés sont jugés cette semaine dans le procès pour viol de Mazan. Parmi eux, Mohamed R. accusé d’avoir abusé de Gisèle Pelicot en 2019 et déjà condamné pour le viol de sa fille de 14 ans en 1999.
Le soi-disant procès pour viol de Mazan se poursuit et entre dans sa septième semaine. Depuis ce lundi 14 octobre, sept hommes sont jugés, accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, auparavant droguée par son mari. « C’était comme faire l’amour avec un cadavre », a expliqué Mohamed R., l’un des prévenus, lors de l’instruction à l’expert psychologue de sa visite dans la nuit du 6 au 7 mai 2019 à l’Île de Ré, au lycée. maison de la fille et du gendre des Pélicot.
Les enquêteurs ont retrouvé, dans les dossiers de Dominique Pelicot, 37 minutes de vidéos des sévices commis contre cette femme endormie. Mohamed R., habitant de La Rochelle, a reconnu ne pas avoir obtenu le consentement de Gisèle Pelicot, mais le mari, rencontré sur le site Coco.gg, étant présent dans la salle cela faisait office d’accord.
La dangerosité pénale de cet homme, qui se décrit comme « handicapé psychologique » et sous l’emprise de Dominique Pelicot, pose question alors même qu’il a déjà été condamné pour des faits à caractère sexuel.
Reconnu coupable du viol de sa fille
Mohamed R., aujourd’hui âgé de 70 ans, a été condamné à cinq reprises. En 1999, il s’agissait du viol d’une de ses filles, alors âgée de 14 ans. Il avait alors été condamné à cinq ans de prison.
L’homme, qui a dénoncé une condamnation « incompréhensible et injuste », a évoqué un « piège » tendu par ses ex-compagnes et les enfants qu’il avait avec elles. Il avait déposé une demande de révision du procès, qui a été refusée par la commission de révision des condamnations pénales.
L’expert psychiatre a recommandé, au terme de son expertise dans le cadre de l’information judiciaire sur l’affaire Pélicot, une injonction de soins. Si Mohamed R. ne présente pas de pathologie mentale, son « impulsivité » mais aussi sa consommation de drogue nécessitent une ordonnance de soins, selon l’expert.
« Faussement empathique »
Né à Casablanca, cet homme décrit un parcours de vie chaotique. La perte de son père à l’âge de 10 ans, sa position de chef de famille, les violences physiques infligées par sa mère, mais aussi le soutien financier apporté à cette dernière et à ses frères et sœurs, notamment pendant leurs études. Mohamed R. a reproduit ces violences sur les enfants qu’il a eu lors de sa première union. Il a été constaté que l’homme souffrait d’une toxicomanie qu’il associait au « monde de la nuit » dans lequel il évoluait professionnellement.
Concernant les faits qui lui sont reprochés par le tribunal correctionnel du Vaucluse, Mohamed R. est, selon les experts, « faussement empathique ». S’il dit s’intéresser à la victime, il a également exprimé des doutes sur sa position de victime et se présente comme victime dans cette affaire. Les experts notent que l’homme ne s’est pas posé de questions sur l’état de Gisèle Pelicot, sa satisfaction sexuelle immédiate étant une priorité.