Le procès pour viol de Mazan s’est poursuivi vendredi à Avignon. 50 hommes sont jugés avec l’ancien mari de la victime, Dominique Pélicot, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse pour avoir violé Gisèle Pelicot à son domicile.
Le tribunal correctionnel du Vaucluse a examiné cette semaine le cas des sept derniers accusés du procès pour viol de Mazan. Cette dixième semaine était consacrée à ces sept hommes jugés pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot. Parmi eux, Charly A.. L’accusé n’avait que 21 ans lorsqu’il s’est rendu pour la première fois à Mazan, en janvier 2016. Il s’y est rendu six fois au total, entre janvier 2016 et juin 2020, et a été arrêté début 2021, au domicile de sa mère à Carpentras. Lors de la dernière rencontre, Dominique Pelicot lui a demandé avec quelle femme il pourrait faire la même chose, et Charly A. a répondu à sa mère, seule personne féminine de son entourage, rapporte 20 Minutes. « On m’a dit qu’elle faisait semblant de dormir donc je pense qu’elle fait semblant de dormir », a tenté de justifier cet homme de 30 ans. « Il (Dominique Pélicot) m’a dit que sa femme serait allongée, endormie », a-t-il assuré.
Dans deux vidéos, les deux hommes sont filmés en train de discuter. « Et quand est-ce qu’on baise ta mère ? » demande l’ancien mari de la victime. « Si ce n’est pas ce week-end, c’est le week-end d’après », répond Charly A. Ce dernier jure qu’il n’avait pas l’intention de passer à l’acte. « M. Pelicot demande si je peux faire ça sur ma famille ou sur quelqu’un que je connais. Je dis ma mère. Comme ça », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Ma mère, c’est la première chose à laquelle j’ai pensé. »
Des pilules pour sa mère
Charly A. a envoyé une photo de sa mère à Dominique Pelicot. « Parce qu’il insiste », tenta-t-il d’expliquer. Il a reconnu que le septuagénaire lui avait donné deux ou trois cachets et lui avait expliqué « comment procéder ». Mais Charly A. a assuré les avoir jetés avant de rentrer chez lui. « Je confirme expressément que je n’ai jamais donné de médicaments à ma mère », a-t-il expliqué aux juges. Les discussions autour de sa mère ont été pour lui un « déclic ». Il ne répondra plus aux sollicitations de Dominique Pelicot.