Ce mercredi 11 septembre a eu lieu l’un des derniers hommages dédiés aux trois amis décédés lors d’un accident de la route entre Rosans et Moydans, près d’Ozias. Une centaine de personnes étaient présentes.
« C’est un village en deuil », résume André, surnommé « Dédé », le visage attristé. Beaucoup de larmes ont coulé depuis mardi 3 septembre, lorsque Pierre Hugues, Jean Hugues et Bruno Olivier sont morts subitement après avoir quitté la route sur un chemin qu’ils ne connaissaient que trop bien, entre Rosans et Moydans, près d’Ozias.
Pour leur rendre hommage ce mercredi 11 septembre, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées dans la commune. La cérémonie a été ouverte par le maire, qui a rappelé l’importance de ces trois hommes qui ont grandi dans ce village, mais ont aussi contribué à le faire grandir.
Trois hommes qui ont laissé leur empreinte sur tout un village
Leur ami Dédé a lui aussi pris la parole, le cœur lourd. « Nous vivons un cauchemar », a-t-il lancé. Pour lui, c’est une amitié de plus de 60 ans qui a pris fin il y a une semaine.
Il décrit chacun de ses trois amis fidèles, avec lesquels aucune dispute n’a entaché leur relation, dans laquelle « la convivialité et la solidarité entre amis avaient une grande place ». Des amis sans qui l’été n’aura jamais le même goût et qu’il n’oubliera jamais.
Lors de son discours, Dédé est revenu sur l’époque de la chasse, de la pêche, des nombreuses parties de pétanque sur la place du village. Mais aussi, la cueillette des champignons, la tradition des bons « gueuletons » tous ensemble.
Ce qui est sûr, c’est que Pierre, Jean et Bruno ont tissé une belle amitié, unique, depuis leur plus jeune âge, comme le souligne Jean-Marc, habitant de Rosans depuis 45 ans.
«Depuis qu’ils étaient enfants, ils étaient tout le temps ensemble, tout le temps. On ne pouvait pas les séparer», se souvient-il avec un léger sourire.
« Ils ont été témoins de la vie de ce village »
Pour le maire de la commune, Lionel Tardy, c’est une génération qui s’est envolée : « ils ont été les témoins de la vie de ce village, qui l’ont aussi fait vivre ». Alors forcément, ici, chacun se souvient de ses parties de pétanque.
La cérémonie s’est poursuivie, dans les larmes, par un hommage individuel rendu à chaque septuagénaire. Le village a rendu hommage à un Jean passionné de camping, de peinture, de planche à voile, d’ULM et, plus récemment, de vol en simulateur.
De son côté, Pierre, homme de tradition et passionné de jardinage, était décrit comme un sportif qui aimait suivre les informations à la télé. Discret et réservé, pour lui, l’ouverture de la chasse était un événement chaque année. Et enfin Bruno, le cueilleur de champignons et chasseur, aimait particulièrement le vélo.
C’est désormais tout un village qui va devoir apprendre à vivre sans ses trois figures locales, tout en conservant les traditions qu’ils aimaient tant.
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