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un défaut dans les batteries en question

un défaut dans les batteries en question
Un Bluebus place de l'Etoile, à Paris, en mai 2016.

Un défaut de fabrication des batteries, entraînant un court-circuit, est responsable de deux incendies de bus électriques fabriqués par le groupe Bolloré et exploités par la RATP en avril 2022, selon le rapport d’enquête publié mercredi 30 octobre.

Un bus électrique Bluebus a pris feu le 13e arrondissement de la capitale le 29 avril 2022, quelques semaines après un nouvel incendie de bus, dans le 5e arrondissement. Il n’y a pas eu de blessés lors de ces deux incidents. Après la deuxième catastrophe, la RATP s’est immédiatement retirée de la circulation, « par mesure de précaution »les 149 bus électriques de série produits par Blue Solutions, société du groupe Bolloré.

« La cause directe la plus probable » les incendies sont « un court-circuit » au niveau des cellules, à l’intérieur des batteries. « Les investigations menées ont montré que cette cause résidait dans le processus de fabrication des batteries »» conclut le Bureau d’enquête sur les accidents de transports terrestres (BEA-TT).

Chaque bus est alimenté par six packs de batteries contenant chacun neuf modules, eux-mêmes constitués d’un « empiler » d’une vingtaine de cellules, isolées les unes des autres par des feuilles d’isolant. « Quelques feuilles » ont été « mal positionné » en usine et ne permettait pas une isolation suffisante entre les cellules – un défaut qui n’a pas été détecté par le contrôle qualité, explique le rapport, qui souligne que le constructeur avait lancé le rappel des bus concernés en 2022.

« Emballement thermique »

Les batteries utilisées dans ces bus sont des batteries lithium métal polymère (LMP) à semi-conducteurs, qui concurrencent les batteries lithium-ion les plus couramment utilisées pour les véhicules électriques. Ils ont subi une «emballement thermique»c’est-à-dire une réaction incontrôlée jusqu’à l’embrasement.

Le rapport d’enquête souligne également « un retard dans la définition de la réglementation technique appliquée » aux véhicules dotés de technologies innovantes. Dans ce cas, l’homologation ne nécessite aucun dispositif d’avertissement du conducteur en cas de défaillance thermique des batteries. Et certains tests d’homologation prévus pour les batteries lithium-ion classiques, « notamment les tests de résistance au feu »ne postulez pas pour la technologie LMP.

Le rapport recommande également, par exemple, « fournir le toit » des bus électriques, dont les batteries sont installées dans la charpente, un « protection thermique » Pour « garantie » évacuation en toute sécurité des passagers.

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Le Monde avec l’AFP

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