Ce que le gouvernement propose au Parlement
Le gouvernement proposera un débat au Parlement, suivi d’un vote, sur l’accord commercial controversé entre l’UE et les pays latino-américains du Mercosur. Le gouvernement propose ce débat et ce vote « en accord avec les noyaux communs » de la droite et du centre qui le composent, conformément à l’article 50-1 de la Constitution.
L’article précise : « Devant l’une ou l’autre des assemblées, le gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire au sens de l’article 51-1, faire, sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne matière à débat et peut , s’il le décide, faire l’objet d’un vote sans engager sa responsabilité. »
La ministre des Relations avec le Parlement, Nathalie Delattre, doit faire cette proposition mardi matin lors de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Michel Barnier a reçu dans la matinée à Matignon, comme chaque semaine, les présidents des groupes représentés dans son gouvernement.
La porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a promis mardi sur TF1 que la France continuerait « tenir le bras de fer aussi longtemps que nécessaire » contre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et ce traité de libre-échange UE-Mercosur.
Elle a également souhaité « personnellement »que« il peut y avoir un débat à l’Assemblée nationale, suivi d’un vote » pour « renforcer la position qui est celle du président et celle du premier ministre ».
« C’est légitime que l’Assemblée nationale puisse s’exprimer sur la question, il y a beaucoup de députés qui sont inquiets parce qu’ils ont des agriculteurs dans leurs circonscriptions et, de manière générale, parce que cela concerne tous les Français »» a ajouté Maud Brégeon.
Pour elle, l’accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), défendu par plusieurs grands pays de l’Union européenne, comme l’Allemagne ou l’Espagne, « constitue une concurrence déloyale absolument inacceptable pour nos éleveurs, car elle n’est pas cohérente écologiquement, et notamment au regard de l’accord de Paris » sur le climat.
« Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France n’est pas isolée et nombreux sont ceux qui nous rejoignent »a déclaré Emmanuel Macron depuis Rio. Il a cité le « Des Polonais, des Autrichiens, des Italiens et bien d’autres en Europe ».
Maud Bregeon espère que les manifestations en cours « se déroulera paisiblement », « sans aucun dommage aux biens ni aux personnes »à l’approche de Noël.