Nouvelles

un débat interne « dur » avec « beaucoup d’émotion » jeudi matin à Sciences Po Paris

L'entrée de Sciences Po Paris, le 2 mai 2024.

Alors que les actions se multiplient sur les campus français en soutien à Gaza, Sciences Po Paris a organisé jeudi 2 mai un débat interne sur le Moyen-Orient. « C’était un débat difficile, avec des positions assez claires, beaucoup d’émotion et donc j’espère maintenant que tout le monde retrouvera son calme » avant les examens prévus lundi, a indiqué Jean Bassères, l’administrateur provisoire de la prestigieuse école parisienne.

Il a admis être resté « extrêmement prudent quant à l’issue des événements »tandis que la mobilisation s’étend en France, faisant écho à la mobilisation croissante sur les campus aux Etats-Unis, marquée par le déploiement des forces de l’ordre sur plusieurs sites.

A peine le débat terminé, les organisations étudiantes mobilisées – Union Etudiante et Solidaires – ont appelé à un sit-in jeudi après-midi dans le hall d’entrée de Sciences Po.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Aux IEP, une prolongation de la mobilisation pour un cessez-le-feu à Gaza

L’administrateur provisoire a reconnu avoir « a pris des positions assez fermes sur certains sujets »refusant « très clairement la création d’un groupe de travail qui a été proposée par certains étudiants pour enquêter sur nos relations avec les universités israéliennes ».

« Après un début où les débats ont été calmes, la tension est montée à la fin »a témoigné auprès de l’Agence France Presse Hugo, 22 ans, étudiant en master à Sciences Po, pour qui « la principale information est le refus du directeur de créer un groupe de travail pour réévaluer les partenariats de Sciences Po ».

« Il y avait des demandes claires et il n’y avait pas de réponse claire »a regretté une étudiante en master d’urbanisme, qui a refusé de donner son nom, fustigeant « lenteur administrative ».

Lire aussi l’interview | Article réservé à nos abonnés Occupation de Sciences Po Paris par des étudiants pro-palestiniens : la direction défend la « voie étroite » du « compromis »

« Parcours équilibré et ferme » du ministre, selon France Universités

Après une mobilisation entachée de tensions vendredi dernier, le mouvement a été suspendu à Sciences Po Paris : la direction avait accepté d’organiser un débat interne « ouvert à toutes les communautés de Sciences Po »qualifié pour « mairie »terme utilisé aux États-Unis pour désigner une grande réunion publique.

A la demande des étudiants d’interroger les « partenariats scolaires avec des universités et des organisations soutenant l’État d’Israël »la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a répété jeudi matin qu’il s’agissait « il n’est pas question pour les universités de prendre une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Moyen-Orient ».

Les ateliers du monde

Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences

Découvrir

Le ministre a demandé aux présidents d’université de veiller « préserver l’ordre » public, en utilisant « la plus grande étendue des pouvoirs » à leur disposition, notamment en termes de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de recours à la police, lors d’une intervention en visioconférence au conseil d’administration de France Universités.

A l’issue de cet échange, France Universités, qui regroupe 116 membres, dont 74 universités, « salué la détermination du ministre à emprunter un chemin équilibré et ferme vers le retour au calme ».

A Lille, l’IEP et l’ESJ bloqués

Les actions se multiplient en France ces derniers jours, principalement sur les sites de Sciences Po en région, mais aussi dans certaines universités. Le tout dans un contexte politique électrique, en pleine campagne européenne, La France Insoumise est notamment accusée par la droite de« instrumentalisation » mouvement.

Des étudiants bloquent l'entrée de l'École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, le 2 mai 2024, lors d'une manifestation de solidarité pro-palestinienne.

Jeudi matin à Lille, l’institut d’études politiques restait fermé et l’accès à l’école supérieure de journalisme (ESJ) était bloqué et les cours annulés.

A Saint-Etienne, le blocage d’un des sites de l’Université Jean Monnet par une quinzaine d’étudiants réclamant un cessez-le-feu à Gaza a repris jeudi matin, a constaté l’AFP. Ils ne sont pas parvenus à un accord avec la présidence de l’université pour l’organisation d’une conférence sur la situation à Gaza, selon un représentant étudiant.

La police est intervenue mardi sur ce site stéphanois pour déloger des militants pro-palestiniens. La police est également intervenue lundi pour évacuer des manifestants de la Sorbonne après avoir déjà mis fin la semaine dernière à une occupation nocturne d’un site de Sciences Po Paris, à deux reprises à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.

Selon l’organisation étudiante Le Poing Levé, le campus Jourdan de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Paris a également été bloqué jeudi.

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page