Un coureur survit un mois dans un parc national en mangeant des baies « dégoûtantes »
C’est une course de 32 km qui a viré au cauchemar cet été pour un Américain de 39 ans. Alors qu’il avait prévu une simple sortie avec son chien dans le parc national des North Cascades (Etats-Unis), il s’est perdu, rapporte le site People. Il avait pourtant déjà arpenté ce parc par le passé mais celui-ci a depuis été modifié par différents incendies. « Je n’aurais jamais imaginé vivre une telle expérience en allant courir », a-t-il déclaré aux médias américains.
Un short, une carte et un téléphone
Il n’avait pas prévu de matériel particulier puisqu’il devait simplement réaliser cette sortie le 31 juillet dernier et rentrer chez lui. « Je ne suis pas un randonneur. (…) Je ne sais pas pêcher. » Vêtu d’un simple short, le promeneur portait une vieille carte et son téléphone portable, mort le deuxième jour. L’homme s’est rapidement perdu.
Pour avoir une chance de survivre, le troisième jour, il avait chargé son chien de trouver de l’aide. L’animal était localisé près d’une rivière. Les autorités locales, alertées de la disparition de la famille de l’ultramarathonien début août, ont retrouvé la voiture du disparu et son portefeuille dans l’habitacle.
« Je n’allais pas passer la nuit »
Pour survivre, ce musicien de l’État de Washington n’a pas hésité à s’installer dans des refuges habituellement utilisés par les ours. Il s’est nourri de baies « dégoûtantes » et d’un gros champignon. Il a également pu trouver de l’eau pour s’hydrater. Sa santé a commencé à se détériorer le 30 août. « J’étais assis là, nu, et je savais que je n’allais pas passer la nuit. » Convaincu qu’il allait mourir, il cria une dernière fois dans l’espoir que quelqu’un l’entende.
Les membres de la Pacific Northwest Trail Association, qui travaillaient sur un sentier, ont entendu ses cris. Ils ont retrouvé l’homme disparu et l’ont rapidement recouvert d’une chemise. Il était « vivant, mais pas en bonne santé », ont analysé les personnes qui l’ont retrouvé. Il a réussi à survivre « contre toute attente et au prix d’un lourd tribut psychologique ».
Hospitalisation d’un mois
Le trentenaire, très affaibli, a été transporté par avion à l’hôpital où il a dû être nourri par voie intraveineuse pendant quelques jours. Dès que son état le lui a permis, un mois plus tard, il a pu retourner dans sa famille pour se rétablir complètement. « Ce type qui est venu m’habiller… m’a sauvé la vie », a-t-il déclaré. « C’est peu dire à quel point je suis reconnaissant envers les personnes qui étaient là ce jour-là, car j’étais très proche de la mort. »
Aujourd’hui, il souffre de douleurs articulaires. Il a encore repris 18 kg. Il s’est promis de ne pas retourner immédiatement dans le parc national des North Cascades où il a frôlé la mort.