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Un corps retrouvé dans un bidonville, trois personnes emprisonnées

Un corps retrouvé dans un bidonville, trois personnes emprisonnées

 » Un bidonville « . C’est le mot employé par une source proche de l’enquête pour définir l’insalubrité qui régnait dans la maison de La Ferté-Macé (Orne) où le corps sans vie d’un bébé de 15 mois a été découvert jeudi 11 juillet 2024. On ne sait pas encore qui a donné l’alerte et depuis combien de temps cette petite fille était morte. L’autopsie du corps, réalisée ce lundi 15 juillet à l’institut médico-légal de Caen, est très attendue par les enquêteurs. Les résultats permettront d’établir les circonstances de la mort de ce bébé.

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Trois personnes arrêtées

Très rapidement, l’enquête menée par la Brigade de recherches de Domfront-en-Poirie, aidée des gendarmes de la brigade de la communauté de communes de La Ferté-Macé et des techniciens en identification criminelle d’Alençon, a conduit à l’interpellation de trois personnes : la mère du bébé, décrite comme souffrant de problèmes d’addiction à l’alcool et aux drogues, son compagnon et la mère de ce dernier.

Ni lavé ni nourri

C’est également dans la maison du compagnon, qu’il partageait avec sa mère, que le petit corps a été retrouvé. Selon les premiers éléments de l’enquête révélés par le procureur de Caen à nos confrères de France Info, la petite fille n’avait pas été lavée ni nourrie dans les heures précédant son décès.

Selon nos informations, des signalements avaient déjà été effectués, notamment par des habitants du quartier qui avaient été témoins de scènes de violence. Les services sociaux avaient également été alertés dans les mois précédant le drame. Un juge avait récemment ordonné une mesure judiciaire d’enquête éducative.

A l’issue de leur garde à vue, levée dimanche matin, les trois personnes mises en cause ont été déférées devant la chambre criminelle de Caen, désormais en charge du dossier. Elles ont été mises en examen pour « privation de soins ayant entraîné la mort » et placées en détention provisoire avec effet immédiat. Le compagnon de la mère n’est pas le père de l’enfant. Il a, lui, été placé sous tutelle en raison de problèmes psychiatriques.

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