Les agriculteurs poursuivent leur mobilisation dans toute la France mardi 19 novembre. Plus d’une centaine d’agriculteurs sont partis de Béziers mardi 19 novembre à 7 heures du matin pour rejoindre la frontière franco-espagnole, près de Perpignan, qu’ils comptent bloquer pendant plusieurs jours dans le direction sud-nord pour attirer l’attention sur leurs difficultés persistantes. Circulant sur une seule voie sur l’A9, une centaine de véhicules dont six tracteurs ont traversé Narbonne, où les ont rejoints une dizaine de voitures, a constaté un correspondant de l’AFP. Les participants viennent principalement du syndicat de la Coordination Rurale. Suivez notre diffusion en direct.
De nouvelles actions prévues sur tout le territoire. Les troupes des syndicats majoritaires FNSEA-Jeunes Agriculteurs restent mobilisées pour la deuxième journée consécutive avec un programme calqué sur les deux journées du sommet du G20 au Brésil. La Coordination rurale passe également à l’action et augmente la pression en parlant de « bloquer le fret alimentaire ».
La France cherche des alliés. Emmanuel Macron a affirmé au G20 de Rio de Janeiro que la France n’était pas « pas isolé » dans son opposition « tel quel » à l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays latino-américains du Mercosur, considérant que plusieurs pays « rejoindre ». Pour être sûre de pouvoir s’y opposer en cas de signature, la France doit rassembler une minorité de blocage au sein de l’UE.
Les raisons de la colère. Les raisons du mécontentement des agriculteurs sont loin de se limiter au Mercosur. Trop de normes, concurrence déloyale, pas assez de revenus ou de considérations… Sur les barrages filtrants ou devant les préfectures, les messages sont quasiment identiques à ceux de l’année dernière, lorsqu’une mobilisation historique des agriculteurs avait débouché sur 70 engagements gouvernementaux.