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Un collectif de rappeurs lancera lundi soir une nouvelle chanson, « No pasarán », contre l’extrême droite.

Une dizaine de rappeurs, dont Akhenaton (IAM) et Fianso, dénoncent la montée de l’extrême droite en France et appellent les jeunes à voter au second tour des élections législatives.

France Télévisions – Éditorial Culture

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Akhenaton sur scène avec le groupe IAM, le 21 mai 2022 à Mulhouse, à la Foir'Expo.  (DAREK SZUSTER / MAXPPP)

Cela ne passera pas. C’est sous cette bannière, le célèbre slogan antifasciste (« Ils ne passeront pas ») des Républicains pendant la guerre civile espagnole (1936-1939), qu’un collectif de rappeurs s’apprête à s’exprimer en musique le lendemain. du premier tour des élections législatives au cours duquel le Rassemblement national (RN) est arrivé largement en tête. Ce groupe prépare un long morceau d’une dizaine de minutes pour lundi soir.

Réunis sous la houlette du producteur et compositeur Djamel Fezari alias DJ Kore, et du directeur artistique Ramdane Touhami, les artistes (Fianso, Akhenaton, Mac Tyer, Seth Gueko, Zola, Soso Maness…) ont commencé à produire cette pièce au lendemain des élections européennes, où le Rassemblement National (RN) est arrivé en tête.

« La situation est grave. Quand on apprend que le parti leader pour les jeunes est le RN, si nous ne réagissions pas, ce serait une grave erreur de notre part (…), c’est notre façon de faire campagne », déclare Ramdane Touhami à l’AFP à propos du single nommé en référence au slogan historique espagnol d’opposition au régime militaire du général Franco. Les fonds générés par l’écoute de la chanson seront reversés à la Fondation Abbé Pierre.

Souvent incisif dans ses propos, Cela ne passera pas regorge de punchlines adressées à Jordan Bardella, le patron du RN, à la famille Le Pen (RN), ou encore à Eric Zemmour (Reconquête !), dénonçant le passé de l’extrême droite française et les violences policières. « C’est la nouvelle version de « La jeunesse énerve le Front national », punchline d’une chanson vieille de 40 ans, encore scandée dans les manifestations contre l’extrême droite, veut croire Ramdane Touhami.

En 1997, dix-sept artistes du rap français, dont Akhenaton du groupe IAM, signent 11h30 contre les lois racistes.

Au-delà de ce collectif, au sein du monde de la musique, d’autres voix de la sphère hip-hop ont appelé à voter lors de la campagne des législatives, à l’instar de poids lourds comme Soprano ou DJ Snake. Une centaine d’organisations, comme Greenpeace France ou SOS Racisme, ont également appelé dimanche soir à voter contre le RN au second tour des élections législatives du 7 juillet.

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