Un cluster de contaminations au VIH découvert en Auvergne-Rhône-Alpes
14 cas de contamination au VIH ont été enregistrés entre avril et novembre 2024, notamment dans le département de la Savoie. Un cluster qui a amené l’Agence régionale de santé à renforcer ses actions de prévention et de dépistage.
Entre avril et novembre 2024, les services d’infectiologie des centres hospitaliers de la région Auvergne-Rhône-Alpes – notamment du département de la Savoie – ont recensé 14 cas de contamination au VIH par la même souche virale. Les investigations menées par l’ARS ont permis de confirmer que certains cas étaient liés.
Face à l’accélération des contaminations ces derniers mois, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, en lien avec les associations locales, a décidé de renforcer les actions de prévention et de dépistage, avec une attention particulière portée aux personnes ayant de multiples partenaires.
« Aujourd’hui, la transmission via la sexualité est le principal vecteur d’infection VIH . La transmission par injection de drogues est négligeable.confie un virologue savoyard qui a préféré rester anonyme. Cette dernière souligne la nécessité de se protéger lors des rapports sexuels : « Malheureusement, les préservatifs ne sont plus à la mode . Dans le cas actuel, si les gens avaient porté des préservatifs, la propagation n’aurait jamais eu lieu. Dans les années 90, il y avait de la publicité ou des distributions, même dans les écoles. Ce sont des choses qui existent de moins en moins. C’est dommage car se protéger, c’est éviter le VIH..
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« Le préservatif est la base de la prévention »
Mieux géré et de moins en moins mortel, le VIH a « monnaie courante depuis plusieurs années »assure le biologiste. « Cette affaire montre qu’il faut toujours se protéger. Le préservatif est la base de la prévention. Il est également important de recourir au dépistage après une situation à risque »conclut-il.
L’été dernier, la Haute autorité de santé (HAS) a également donné son feu vert au remboursement du Prep injectable, un antiviral utilisable « avant de prendre un risque ». Encore un outil de prévention, pour un public amateur de chemsex ou « des soirées festives » qui augmentent en France.