Alors que la Ligue 1 fait une pause pour la troisième trêve internationale de la saison, plusieurs clubs s’apprêtent à passer devant la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) pour le traditionnel point intermédiaire. Parmi eux, deux clubs retiennent particulièrement l’attention : l’Olympique Lyonnais (OL) et Le Havre AC (HAC), tous deux confrontés à de sérieuses incertitudes financières.
L’OL aux pieds d’argile en Ligue 1
Avec une dette colossale de plus de 500 millions d’euros, l’OL se retrouve dans une situation économique inquiétante. Même si le déficit de la saison dernière s’élève à -25 millions d’euros, les inquiétudes grandissent autour du propriétaire John Textor. Il ne bénéficiera pas des revenus exceptionnels de la saison dernière, comme l’accord avec le fonds CVC, la vente de l’équipe féminine de l’OL, ou encore les recettes des concerts de Taylor Swift au Groupama Stadium. La DNCG pourrait ainsi imposer de sévères sanctions à l’OL, d’autant que les perspectives de revenus complémentaires semblent aujourd’hui limitées pour le club rhodanien.
Le Havre, en quête de stabilité
De son côté, Le Havre AC se présente avec des finances fragiles, malgré les mesures correctives appliquées depuis juin, comme le contrôle de sa masse salariale. Le club le plus doyen s’efforce de respecter cette contrainte : le prêt de Mohamed Bayo, au salaire record de 100 000 € par mois, est terminé, et le retour d’André Ayew, désormais moins payé qu’avant, contribue à alléger les charges salariales.
Pour compenser son budget limité, Le Havre n’a recruté que des joueurs libres ou sous forme de prêts pendant l’intersaison. Cependant, le club n’a pas réalisé le volume de ventes escompté dans un contexte de marché des transferts en baisse. Avec un déficit d’environ 10 millions d’euros, le club doit faire face à la baisse des droits télé en France. La DNCG pourrait nécessiter une réinjection de fonds propres pour assurer l’avenir du HAC. De nouvelles sanctions pourraient également être imposées…
Pour l’OL et Le Havre, cette rencontre avec la DNCG pourrait donc s’avérer décisive, mettant en lumière les enjeux financiers d’une Ligue 1 en pleine mutation économique.
