un climat toujours tendu sur l’archipel

A Nouméa (Nouvelle-Calédonie), les coups de feu résonnent encore dans les rues mercredi 22 mai et seules les forces de l’ordre sont présentes pour poursuivre les émeutiers. Au neuvième jour de la crise, le pic de violence semble passé, mais les affrontements se poursuivent localement. La situation est tendue avant l’arrivée d’Emmanuel Macron. Cette visite d’urgence est très attendue sur l’archipel et vise à rétablir le dialogue.

Les élus indépendantistes espèrent que ce déplacement présidentiel amorcera une sortie de crise. « Il y a de hauts responsables qui l’accompagnent et qui vont engager des discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie avec les autorités et les formations politiques », indique Jean-Pierre Djaiwé, porte-parole de Palika (Parti Kanak de libération). Aux barrages routiers, les émeutiers maintiennent la pression et bloquent toujours l’accès à certains quartiers.

La suspension de la réforme du corps électoral permettra-t-elle de trouver une sortie de crise ? Cette option divise, mais semble inévitable pour certains élus non indépendantistes, même dans le camp présidentiel.