Un chef emblématique de Périgueux vend son célèbre restaurant
Michel Drucker, Sophie Marceau, Yannick Noah… Le lieu a attiré des stars. Au fil du temps, il est devenu l’une des meilleures adresses de Dordogne. Si ce n’est même un incontournable des restaurants à Périgueux. Le Clos Saint-Front n’existera bientôt plus. En tout cas, pas comme avant. Comme le révèle « Sud Ouest », Patrick Feuga a vendu le lieu, au 5, rue de la Vertu. « Tenir un bateau comme ça pendant vingt et un ans, c’est…
Michel Drucker, Sophie Marceau, Yannick Noah… Le lieu a attiré des stars. Au fil du temps, il est devenu l’une des meilleures adresses de Dordogne. Si ce n’est même un incontournable des restaurants à Périgueux. Le Clos Saint-Front n’existera bientôt plus. En tout cas, pas comme avant. Comme le révèle « Sud Ouest », Patrick Feuga a vendu le lieu, au 5, rue de la Vertu. « Diriger un bateau comme ça pendant vingt et un ans, c’est un exploit ! confie le chef et propriétaire. D’autant que j’étais à la fois chef de cuisine et directeur du restaurant. C’est une aventure incroyable, et j’ai adoré vivre cette expérience. »
Pour le natif de Montauban, son arrivée au pays de la truffe n’a pas été une évidence. Il avait tenu un restaurant gastronomique à Paris pendant onze ans, puis sillonné les mers lors de croisières de luxe, avant de partir aux Etats-Unis. Mais c’est son épouse, originaire de Dordogne, qui l’a installé. En 2003, le couple rachète le restaurant à quelques mètres de la cathédrale. « Au départ, c’était vraiment un hasard. J’avais senti le potentiel. Et aujourd’hui, je repars avec la fierté d’avoir réussi à fidéliser la clientèle et à donner du rêve. »
« Profiter des bons moments »
Alors pourquoi partir ? « Je n’ai jamais été aussi passionné qu’aujourd’hui. Je suis toujours aussi enthousiaste qu’au début. Mais j’ai reçu cette offre de rachat et je veux vivre une expérience différente, faire une petite pause, profiter des bons moments. »
Impossible de savoir ce que deviendra le chef de 58 ans. Lui-même ne le sait pas, même s’il a calculé qu’il lui reste trois ans avant de prendre sa retraite. « Je veux me mettre au vert et ensuite je lancerai d’autres projets. Ce sera au feeling. Je veux aider les jeunes, ou aussi les conseiller. »
Depuis que la nouvelle de son départ s’est répandue, le chef a reçu des marques d’amitié : « Une dame a pleuré en apprenant mon départ. Cela me fait quelque chose. Il y a des clients qui ont dit oui ici, qui sont venus après leur mariage, qui sont revenus pour la naissance de leurs enfants, et même la communion… »
« Les nouveaux propriétaires vont faire quelques travaux pour en faire quelque chose de magnifique. »
Malgré sa réputation, Le Clos Saint-Front n’a jamais obtenu d’étoile Michelin. « J’aurais dit oui, mais nous avons eu d’autres récompenses et je ne cours pas après ça », explique M. Feuga.
Mais que va devenir Le Clos Saint-Front ? « Je ne peux rien dire mais ce sera toujours un restaurant. Les nouveaux propriétaires vont faire des travaux pour en faire quelque chose de magnifique. Le concept sera très différent mais je pense qu’il plaira. Ce sont des gens qui ont la même philosophie que moi, faire de belles et bonnes choses. » La passation des pouvoirs est prévue le 29 septembre, et l’établissement devrait fermer ses portes le temps d’achever sa métamorphose.
Patrick Feuga, qui entend rester dans le département, a-t-il un conseil à donner à ceux qui prendront la relève ? « C’est un métier formidable. Un métier de passion ! Il faut aimer les gens. » Visiblement, c’est réciproque car Le Clos Saint-Front refuse toujours du monde.