En ville, sur les routes nationales ou sur les autoroutes, le gouvernement pourrait envisager d’abaisser encore les limitations de vitesse en 2025.
Les limitations de vitesse pour les voitures sont un débat sans fin. Il y a ceux qui voudraient le baisser, ceux qui voudraient l’augmenter… Tout le monde ne sera jamais d’accord ! Mais ces derniers temps, la tendance est plutôt à la réduction des limitations de vitesse en France et en Europe. A quelques exceptions près comme l’Italie par exemple, que se passera-t-il en 2025 ?
Plusieurs coupes en 2024
Cette année, plusieurs réformes abaissant les limitations de vitesse ont été mises en œuvre en France. Avec comme principaux arguments avancés, une réduction des accidents de la route et des morts sur la route, mais aussi une réduction des émissions de CO2.
Celui qui a fait le plus de bruit est presque sans doute l’augmentation de la vitesse maximale sur le périphérique parisien depuis le 1er octobre à 50 km/h, contre 70 km/h auparavant. Cette décision a en effet suscité et suscite encore de nombreux débats. Objectif pour la mairie de Paris : réduire les nuisances sonores pour les riverains, améliorer la qualité de l’air et limiter les accidents dans une zone à forte densité de trafic. Pour l’instant, nous n’avons pas suffisamment de recul pour savoir si cette mesure s’avérera efficace ou non.
Un peu plus tôt en 2024, certaines autoroutes autour des grandes villes ont vu leurs limites réduites à 110 km/h pour des raisons similaires. Encore une fois, les arguments en faveur sont les mêmes. Mais globalement, toutes ces mesures conduisent principalement à un mécontentement général de la part des automobilistes. Ils estiment surtout perdre du temps et de la productivité. D’autant que ces abaissements de limite ne sont pas les seules mesures « anti-voiture » mises en place par les autorités compétentes…
Limitation de vitesse : toujours une tendance à la baisse en 2025 ?
Cette tendance restrictive pourrait-elle se poursuivre dans les années à venir ? Pour 2025, plusieurs pistes de réflexion sont étudiées. Une des possibilités serait de généraliser la limitation à 70 km/h sur certaines routes nationales et départementales, notamment dans les régions naturelles. En effet, dans les zones à haute valeur environnementale ou fortement peuplées, comme certaines portions côtières ou à proximité de réserves naturelles, cette réduction de vitesse pourrait permettre de mieux préserver les écosystèmes locaux et de réduire la pollution dans ces zones sensibles.
La vitesse en ville pourrait également être encore plus restreinte. Actuellement, plusieurs grandes villes françaises expérimentent des limites de 30 km/h dans leurs centres-villes. C’est le cas à Paris, Grenoble, ou encore Lille par exemple. Ces expériences se sont avérées concluantes, selon ceux qui les ont mises en place. Il est donc probable que d’autres villes suivront cette tendance en 2025, avec une généralisation des zones 30 km/h dans les centres-villes, voire dans des villes entières.
En 2025, l’arrivée des limiteurs de vitesse intelligents, déjà obligatoires sur les véhicules neufs à partir de juillet 2024, pourrait marquer un tournant technologique dans la régulation des vitesses sur les routes. Ces dispositifs, capables de lire les panneaux de signalisation et d’adapter automatiquement la vitesse du véhicule en fonction des limites en vigueur, offrent une nouvelle réponse pour lutter contre les excès de vitesse et les accidents. A terme, ils vont donc se généraliser de plus en plus au sein du parc automobile français.