Un cerveau trop ou pas assez « synchronisé » prédirait une psychose
En psychiatrie, l’identification de marqueurs prédictifs est un enjeu de recherche majeur. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) vient de faire une découverte dans ce domaine. En étudiant une cohorte de 300 Genevois présentant une anomalie favorisant les troubles psychotiques, les scientifiques ont observé que ces personnes présentaient une interconnexion trop forte ou trop faible entre certaines zones du cerveau.
« Nos processus cognitifs sont le résultat d’interactions – de couplages – entre nos différentes régions cérébrales », explique Silas Forrer, premier auteur de l’étude. Cette « synchronisation » cérébrale, et notamment son optimisation, se développe durant l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte.
Les patients porteurs de la microdélétion du gène 22q11.2DS – une anomalie qui touche un individu sur 2000 – « présentaient un retard de développement persistant depuis l’enfance, avec des régions d’hyper- et d’hypo-couplage dans tout le cerveau », explique la doctorante de l’UNIGE. Cette découverte constitue une avancée significative dans la prédiction des psychoses.