« Un certain goût du sang » : mis en cause dans la « liste noire » des auteurs de violences sexuelles, Raphaël Quenard dénonce « une mécanique infernale »

« La rumeur est un virus. » Apparaissant dans une prétendue liste d’acteurs accusés de violences sexuelles agitant la Croisette, l’acteur Raphaël Quenard a dénoncé, ce mardi, sur le plateau de l’émission Clique, « une mécanique infernale (…) quand tout ça n’est pas que du vent ».

« Je dors sur mes deux oreilles », a déclaré l’acteur à l’animateur Mouloud Achour, expliquant que ces accusations lui causaient « un sentiment d’injustice et d’impuissance ». « Il y a un sentiment d’impuissance et de colère généré par le fait d’être associé à quelque chose dont on ne sait pas ce que c’est », a-t-il souligné. Cette liste n’est « étayée par aucun fait, aucune accusation, de quelque valeur que ce soit », a-t-il dénoncé.

Pour rappel, le Festival de Cannes et le site d’investigation Mediapart ont démenti les rumeurs persistantes d’une « liste » de personnalités du cinéma impliquées dans ce type d’incidents.

« Un certain goût de sang »

« Tout cela est le fruit d’un certain goût du sang qui anime les gens », a encore dénoncé la star de « Yannick », regrettant « l’impunité » dont jouissent les auteurs de telles « calomnies ». « Ce que cela coûte aux gens, dans leur vie quotidienne et dans leur vie, est infiniment plus grand que les convictions dérisoires auxquelles cela conduit », a-t-il déclaré.

Raphaël Quenard a toutefois noté « un effet positif » de cette polémique, le fait que « nous devons tous être intransigeants sur ces sujets (violences sexistes et sexuelles, NDLR).

A Cannes, la présidente du Festival, Iris Knobloch, a prévenu que « si le cas d’une personne mise en cause se présente, nous veillerons à prendre la bonne décision au cas par cas », a-t-elle assuré à l’hebdomadaire Paris Match.