Le squat baptisé Casse-Dalle et installé depuis 2022 dans un immeuble appartenant à la métropole de Lyon, au 7e district, a été évacué jeudi.
Le Figaro Lyon
L’ordonnance émise par la justice administrative en avril a été exécutée. Une vingtaine de personnes ont été évacuées par les forces de l’ordre de l’immeuble qu’elles occupaient illégalement au 221, rue de Créqui, au 7e arrondissement de Lyon ce jeudi 16 mai, indique la préfecture du Rhône. Un immeuble désaffecté depuis plusieurs années mais appartenant à la Métropole de Lyon, qui envisage d’y créer des logements sociaux.
Ce squat baptisé Casse-Dalle était occupé depuis fin 2022. Le collectif du même nom y organisait régulièrement des manifestations avec le soutien d’associations, précise une pétition de soutien en ligne.
Informés de la décision de justice concernant l’immeuble, certains habitants ont ouvert un autre squat, rue du Docteur Bonhomme, au 8e fin avril, dont ils ont été expulsés quelques jours plus tard. Un immeuble appartenant cette fois au bailleur Lyon Métropole habitat, dont certains militants ont alors occupé les lieux en signe de protestation.
Tensions avec les écologistes
Le collectif Casse-Dalle avait également interpellé les élus écologistes de la majorité métropolitaine lors de la manifestation du 1euh May, les accusant d’utiliser la loi kasbare contre laquelle ils s’étaient prononcés. Certaines avaient été farinées par les militants.
Le tout dans un contexte de tensions entre les militants du droit au logement et les majorités écologistes de la ville et de la métropole. Les majorités ont vivement attaqué sur leur gauche, il y a déjà dix jours, après l’évacuation d’un gymnase où étaient hébergées 170 personnes, en majorité des femmes et des enfants.
Ce jeudi, rue de Créqui, 11 personnes dont une femme enceinte et un enfant ont été prises en charge par les services de l’Etat et de la Métropole de Lyon, précise la préfecture. Le résultat d’un travail préparatoire effectué avant l’expulsion. Sept autres personnes ont été arrêtées par la police aux frontières en raison de leur situation administrative.