Il ne s’agit pas d’un cas exceptionnel mais d’une urgence. Une personne revenant des Antilles a été détectée porteuse du virus de la dengue à Saint-André de Corcy dans l’Ain. Pour limiter sa propagation, les autorités sanitaires doivent intervenir rapidement.
L’Agence régionale de santé (ARS) a confirmé un cas de dengue sur la commune de Saint-André de Corcy dans l’Ain.
Il est apparu le 12 août et aurait été importé des Antilles selon les premières investigations. Le vendredi 16 août, les autorités ont procédé à « un traitement adulticide des moustiques entre 3h et 4h30 du matin dans la zone de Bel Air dans un rayon de 150 mètres. »
L’objectif est d’empêcher une éventuelle propagation du virus. La dengue, également appelée « grippe tropicale », est une maladie infectieuse provoquée par le virus du même nom. Le virus est transmis à l’homme par des moustiques du genre Aedes. L’incidence de la dengue est actuellement en forte augmentation et elle fait désormais partie des maladies dites « ré-émergentes ». indique l’Institut Pasteur.
En cas de risque sanitaire, l’État et les collectivités territoriales mandatent les opérateurs publics de démoustication tels que EID Rhône-Alpes, (Entente interministérielle de lutte contre les moustiques), mettre en œuvre la lutte antivectorielle. « Cette lutte est menée à l’aide de nébuliseurs permettant de diffuser le produit sous forme de brouillard. Les produits autorisés appartiennent à la famille des pyréthroïdes et sont soit d’origine chimique, soit d’origine naturelle. »indique l’opérateur.
La lutte contre la propagation du virus s’effectue uniquement autour des lieux de passage des patients atteints d’une des 3 maladies transmises par le moustique tigre dans les zones où il est présent. Cette action consiste à éliminer les moustiques adultes qui auraient pu piquer le patient signalé à l’ARS et donc s’infecter. La stratégie est donc d’éviter qu’ils ne transmettent la maladie à une personne saine du voisinage.
Selon l’Agence Régionale de Santé, les symptômes évocateurs de la dengue sont, en l’absence d’un autre diagnostic établi : « une fièvre élevée (> 38,5°C) d’apparition brutale, associée à au moins un autre signe clinique tel que des maux de tête, des douleurs musculaires ou articulaires ou des lombalgies, en l’absence de toux, d’écoulement nasal, de maux de gorge, de difficultés respiratoires ou de plaies infectées ».
Entre 2000 et 2019, le nombre de cas déclarés dans le monde est passé de 500 000 à 5,2 millions. 114 cas autochtones ont été recensés en France métropolitaine entre 2010 et 2022. En 2023, le moustique vecteur est établi dans 71 départements français. Il est donc important de suivre les règles de précaution pour limiter la reproduction des moustiques, notamment pour éliminer les points d’eau stagnante.