un cas de choléra identifié, un mois après le passage d’un cyclone dévastateur

C’était l’un des risques surveillés comme du lait sur le feu par les autorités sanitaires : un premier cas de choléra a été identifié à Mayotte, qui panse encore ses plaies après le passage du cyclone Chido, qui a frappé l’île de l’océan Indien le 14 décembre. .

«  Les premières investigations concluent qu’un cas de choléra a été importé à bord d’un vol en provenance d’Afrique continentale. »indiquent la préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé dans un communiqué diffusé ce dimanche.

Le cas a été identifié samedi soir, et immédiatement transporté au Centre Hospitalier de Mayotte quelques heures après son arrivée sur l’île. «  Un circuit de traitement spécifique au choléra a été mis en place au sein du CHM »ajoute le communiqué.

Désinfection et vaccination préventive

L’ARS a également redéployé le plan d’action élaboré en 2024, pour «  limiter les risques de propagation de la maladie sur le territoire ». D’une part, une équipe a interrogé le patient samedi soir pour comprendre comment il avait été infecté, et identifier ses cas contacts ou les personnes ayant pu être infectées par la même occasion. Dimanche matin, «  une équipe a été déployée dans la zone résidentielle du cas afin de poursuivre les investigations épidémiologiques, désinfecter le domicile, réaliser des analyses environnementales et diffuser des recommandations sanitaires aux personnes du quartier ». Une campagne de vaccination préventive a également été menée autour du lieu de vie du patient.

Les autorités appellent la population à la plus grande vigilance, «  respecter les mesures d’hygiène (consommation d’eau contrôlée, lavage des mains) pour éviter toute acquisition ou transmission de la maladie » et, en cas de diarrhée aqueuse aiguë et de déplacement dans une zone où le choléra circule, de s’isoler, de s’hydrater avec de l’eau potable et de se présenter immédiatement au 15.

L’île sort tout juste d’une épidémie de choléra qui, entre mars et juillet 2024, a touché plus de 200 personnes et entraîné la mort d’au moins 5 patients. Le système de santé, déjà épuisé avant le passage de Chido, et très touché par le cyclone, l’accès parfois difficile à l’eau potable et le réseau d’assainissement dégradé font courir le risque d’une résurgence de la maladie. Chaque personne malade excrète des millions de bactéries, ce qui peut rapidement conduire à une épidémie si d’autres personnes consomment de l’eau ou des aliments contaminés par les selles d’une personne malade.