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Un cargo lourdement endommagé et « potentiellement explosif » sous haute surveillance dans l’espace Manche

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À la date de 7 octobre 2024LE cargaison Rubis est toujours au mouillage en mer du Nord, au large du Kent, à l’est de l’Angleterre.

Le navire, long de 183 mètres et large de 27,80 m, aurait pu se fondre dans la foule, parmi les nombreux bateaux qui naviguent dans Canal de la mer du Nordplus de 600 navires par jour en transit. Mais sa cargaison de 20 000 tonnes de nitrate d’ammoniumengrais potentiellement explosifdonne des sueurs froides.

Une route au large du Cotentin

S’il suit l’itinéraire prévu, « vers le port de La Valette, Malte », où il « devrait arriver le 11 octobre à 18 heures », peut-on lire sur les sites de surveillance du trafic maritime, en l’occurrence VesselFinder, le cargo sous le nom de drapeau maltais, devrait utiliser le rail des Casquets, et donc passer le Cotentin (Manche), à ​​une trentaine de milles nautiques des côtes (près de 60 km).

Le souci, c’est que ce navire, construit en 2012, est très endommagé et a beaucoup souffert dans le tempête Lilianau large des côtes norvégiennes, en plus de transporter des engrais potentiellement explosifs. Le nitrate d’ammonium est à l’origine du drame qui a causé la mort de 200 personnes en 2020 dans le port de Beyrouth, au Liban.

Sous étroite surveillance

Parti en août au-delà du cercle polaire arctique, du port de Kandalakcha, en Russie, Rubis a depuis au centre de l’attention par de nombreux médias et sous surveillance accrue de la préfecture maritime.

Déjà, en septembre 2024, l’autorité assuraitOuest de la France: « Il est escorté par un remorqueur et atteindra la Manche demain (mercredi 25 septembre). En descendant vers Malte, il se trouvera du côté des eaux anglaises. Mais nous sommes conscients de sa situation et sommes prêts à intervenir. »

« Nous sommes en contact régulier avec l’armateur qui est collaboratif. D’ailleurs, il a dépêché un remorqueur pour pouvoir lui porter assistance dans la zone de mouillage où il se trouve actuellement », a également commenté Étienne Baggio, porte-parole de la préfecture maritime de la Manche, à TF1 pour le JT de 13 heures ce dimanche 6 octobre 2024. .

La préfecture affirme que la cargaison ne sera pas non autorisé à accoster en France avec sa cargaison.

Mais si aucun État ne veut de lui, il ne pourra pas non plus errer longtemps en mer compte tenu de son état.

Un appel à une issue favorable

Dans un communiqué publié le 4 octobre 2024, les associations de défense de l’environnement Mor Glaz et Robin des Bois soulignent que le cargo n’est « visiblement plus en mesure de traverser l’Atlantique comme si de rien n’était ». Par mesure de précaution, il est sous assistance permanente d’un remorqueur. A ce jour, il n’y a aucun signe de dégradation thermique de la cargaison du Ruby, contrairement à ce qui s’est déjà produit à bord des navires en mer du Nord et dans le golfe de Gascogne avec par exemple le Purple Beach (2015) et le M/V Cheshire (2017). ). »

« Les associations Mor Glaz et Robin des Bois exigent qu’une véritable coopération entre le producteur de la cargaison en Russie, l’armateur basé aux Emirats Arabes Unis, la Grande-Bretagne et les Etats européens se mette en place rapidement et sereinement sur la base d’informations fiables à trouver la solution optimale garantissant à l’équipage de 19 marins, dont une majorité syrienne, au Ruby et à l’environnement, une issue favorable passant éventuellement par le déchargement de la cargaison à quai, l’évaluation approfondie des avaries du navire et de ses réparation. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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