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Un capitaine accusé d’homicide involontaire

Les autorités italiennes tentent de comprendre les circonstances dans lesquelles le yacht de luxe de Mike Lynch a coulé au large de la Sicile, tôt lundi 19 août au matin. Pour ce faire, elles ont demandé au capitaine du super yacht de ne pas quitter l’île.

Après l’émotion, place à la séquence judiciaire dans l’affaire du naufrage du Bayesian, ce yacht de luxe échoué au large de la Sicile, lundi 19 août au petit matin. Selon l’agence de presse italienne Ansa, le capitaine du bateau, James Cutfield, 50 ans, fait l’objet d’une enquête pour « naufrage par négligence » et fait face à de multiples accusations d' »homicide par négligence ».

James Cutfield, originaire de Nouvelle-Zélande, a été interrogé pendant plus de deux heures par les magistrats chargés de l’enquête, dimanche 25 août. Il s’agissait de son deuxième interrogatoire en moins d’une semaine. Le capitaine a répondu à des questions sur la position du bateau, si les portes et les écoutilles étaient fermées et quand l’alarme a été déclenchée après que le Bayesian ait été pris dans une tornade.

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L’ouverture de cette enquête s’accompagne d’une demande d’autopsie des corps des sept victimes.

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32 minutes pour nettoyer

Mike Lynch, un millionnaire britannique qui a fait fortune dans la technologie, avait invité sa famille, ses avocats et une collègue pour fêter son récent acquittement dans une affaire de fraude sur son yacht de luxe, le Bayesian. Le yacht de 56 mètres de long a quitté Milazzo, en Sicile, le 14 août, avec à son bord 12 passagers et 10 membres d’équipage, en majorité britanniques.

Dimanche 18 août au soir, le capitaine du superyacht avait jeté l’ancre au large de Porticello, à l’est de Palerme. Mais vers 4 heures du matin, lundi 19 août, le Bayesian a été pris dans une trombe marine et, pour des raisons encore obscures, il a chaviré et coulé en Méditerranée. Les autorités tentent désormais de reconstituer les quelque 32 minutes qui se sont écoulées entre le moment où le voilier a commencé à prendre l’eau et le tir de la première fusée de détresse à 4h38 du matin.

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Mauvais réflexes ?

Pour le patron du groupe italien Sea Group, propriétaire du chantier naval Perini Navi qui a construit le Bayesian, Giovanni Costantino, « tout ce qui s’est passé révèle une longue série d’erreurs ». L’homme a expliqué au « Corriere della Sera » que lorsque la tempête a commencé à faire rage, le « gardien » aurait dû réveiller le capitaine, qui aurait lui-même dû lever l’ancre et les passagers quitter leurs cabines. Mais, selon les premiers éléments recueillis, le capitaine n’a pas nommé de « gardien » ce soir-là, malgré l’envoi d’un avis de tempête par la Protection civile nationale et les premiers éclairs visibles depuis la côte et la mer à partir de 21h30.

Selon le « Giornale di Sicilia », tous les passagers ayant survécu au naufrage ont été interrogés et devraient quitter l’île italienne dans les prochaines heures. Tous sauf le capitaine, qui reste « présumé innocent ». Les garde-côtes, quant à eux, continuent de travailler autour du Bayesian pour s’assurer que son naufrage ne provoque pas de marée noire. Pour l’heure, aucun signe avant-coureur n’est à déplorer.

Cammile Bussière

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