Un Canadien a tué, violé et démembré quatre femmes

Des crimes calculés et à motivation raciale. En mai 2022, un homme à la recherche de ferraille fouillait dans une benne à ordures à Winnipeg, une ville de 820 000 habitants située dans le sud du Canada, lorsqu’il a découvert des restes humains. L’homme a immédiatement appelé les services d’urgence, leur disant que la femme à laquelle appartenait le corps avait « manifestement été assassinée ».

Après identification, la police a déterminé qu’il s’agissait de Rebecca Contois, une mère de famille de 24 ans de la communauté autochtone qui vivait dans la rue depuis qu’elle avait quitté sa famille un an plus tôt. La police a également retrouvé un suspect, un homme vivant dans un appartement de la copropriété où la macabre découverte a été faite, Jeremy Skibicki.

Face aux enquêteurs, l’homme de 37 ans n’a pas cherché à nier les faits et a même admis avoir tué trois autres femmes, entre mars et mai 2022, rapporte APTN News.

Il traquait des femmes autochtones

Dans ses aveux, Jeremy Skibicki a décrit le fait d’avoir « traqué » des femmes vulnérables dans des refuges pour sans-abri de la ville et d’avoir tué au moins quatre femmes autochtones. Des crimes qu’il a décrits comme « à motivation raciale ». Les victimes ont été identifiées plus tard comme étant Morgan Harris, 39 ans, Marcedes Myran, 26 ans, et Rebacca Contois. La quatrième victime n’a pas encore été identifiée et a été baptisée Mashkode Bizhiki’ikwe, ce qui signifie « femme-bison », par les anciens autochtones.

Il s’est avéré que Jeremy Skibicki les a d’abord agressées, puis étranglées ou noyées, puis a commis des actes sexuels sur elles, avant de démembrer leurs corps et de les jeter dans des poubelles. Malheureusement, les restes de Morgan Harris et Marcedes Myran ont été jetés dans une décharge de Prairie Green et n’ont toujours pas été retrouvés. Quant à Mashkode Bizhiki’ikwe, la police ne sait toujours pas où elle est enterrée.

« Des opinions purement racistes »

Lors de son procès en juin 2024, les avocats de Jeremy Skibicki ont tenté de faire reconnaître à leur client qu’il n’était « pas criminellement responsable » de ses actes, invoquant des troubles mentaux, dont la schizophrénie. Une ligne de défense qui n’a pas été entendue par les procureurs, qui ont fait valoir que le Canadien était pleinement conscient de ses actes et que ceux-ci étaient « intentionnels, délibérés et motivés par la race ».

Verdict : le juge a déclaré Jeremy Skibicki « coupable » des meurtres de Morgan Harris, Marcedes Myran, Rebacca Contois et Mashkode Bizhiki’ikwe, jeudi 11 juillet. Au « grand soulagement » des familles des victimes, rapporte la BBC. Sa peine n’est pas encore connue, mais il risque la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans, selon Radio Canada.

Il ressort des aveux de Jeremy Skibicki à la police qu’il s’agit d’un homme aux opinions ouvertement racistes.

Le juge Glenn Joyal de la Cour du Banc du Roi du Manitoba rend son verdict

En annonçant son verdict, le juge a déclaré que l’affaire avait eu un « impact indéniable et profond sur toute la communauté manitobaine, autochtone et non autochtone ». Il a également informé le public qu’une vaste opération de recherche serait menée dans la décharge de Winnipeg pour tenter de retrouver les corps de Morgan Harris et de Marcedes Myran, comme il avait été invité à le faire pendant le procès.