Un bras de fer en vue entre Beauvau et Bercy sur le versement des « primes JO » aux policiers avant la fin de l’année
William Molinié / Crédit photo : Eric Beracassat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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06:49, 12 septembre 2024
Le gouvernement sera nommé la semaine prochaine. Pour la place Beauvau, plusieurs noms circulent, mais le prochain ministre de l’Intérieur devra non seulement se montrer ferme sur la sécurité, ce qu’attendent les forces de l’ordre, mais aussi honorer les engagements pris par Gérald Darmanin, notamment le versement des primes olympiques aux policiers.
Alors que plusieurs noms circulent pour reprendre le poste place Beauvau, comme Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau ou David Lisnard, le futur ministre de l’Intérieur a déjà un dossier délicat qui attend sur son bureau, celui des primes des JO pour les policiers.
Le calendrier prévoit des paiements échelonnés de fin octobre à fin décembre.
Selon les informations d’Europe 1, Gérald Darmanin a récemment demandé d’accélérer le versement des primes. « Il ne serait pas acceptable que des retards privent les agents », écrit le ministre dans une instruction envoyée aux patrons de la police et de la gendarmerie. Leur engagement a été « exceptionnel » pendant les JO, poursuit-il. Le calendrier prévoit des versements échelonnés de fin octobre à fin décembre.
Sauf que certaines de ces primes sont conditionnées aux ressources budgétaires. Pourtant, côté Bercy, on fait comprendre aux policiers qu’il faut trouver des économies. Ces derniers craignent que les primes soient reportées au budget 2025. « Ce serait une rupture du contrat moral avec la police », prévient-on au syndicat Alliance. « Nous ne sommes pas un organisme de crédit », interrompt-on à Unité Police. Le ton est donné.
D’autres revendications sont sur la table. Comme des peines minimales pour les agresseurs de policiers, l’abaissement de l’âge de la responsabilité pénale à 16 ans ou encore la revitalisation du secteur des enquêtes. Sur les 22 000 postes d’officiers de police judiciaire, seuls 17 500 sont pourvus. Les raisons en sont la lourdeur de la procédure pénale et une rémunération inférieure à celle de leurs collègues de la voie publique.
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