Un bracelet cher à la reine Marie-Antoinette exposé à New York par le joaillier Mellerio
Le plus ancien joaillier du monde met en avant ce joyau historique pour s’implanter aux Etats-Unis.
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Il s’agit d’un bracelet chargé d’histoire porté par la plus célèbre et dernière des reines de France, Marie-Antoinette (1755-1793). Le plus ancien joaillier de la planète, Mellerio, l’expose à New York jusqu’au 27 octobre pour s’implanter dans l’une des capitales mondiales du luxe, même si le marché international s’essouffle.
Cette pièce unique, composée de sept camées antiques montés sur un bracelet aux motifs floraux en grenats et argent, est « pas un somptueux joyau de la Cour« mais elle l’est »historique« , loue la représentante de la 14ème génération de Mellerio dite Meller, Laure-Isabelle Mellerio, présidente du joaillier français fondé en 1613.
Pour le « nouvelle« raconté à l’AFP Laure-Isabelle Mellerio, également directrice artistique, son lointain ancêtre Jean-Baptiste Mellerio, adolescent vers 1780, s’est présenté un jour »aux portes du château de Versailles » pour proposer sa marchandise. Repéré par Marie-Antoinette, qui « le goût de l’Antiquité« , Mellerio lui vend ou lui offre le fameux bracelet que la dernière reine de l’Ancien Régime de France garda jusqu’à son exécution par guillotine le 16 octobre 1793 à Paris, à l’âge de 38 ans.
Récupéré par cette famille toujours aux commandes du plus ancien joaillier indépendant au monde, le bracelet est aujourd’hui la « piècemaîtresse« de l’entrée de Mellerio aux États-Unis et à New York, plaque tournante internationale de la finance, des arts et des produits de luxe. »Nous avons fait le saut de l’Atlantique« , se réjouit son directeur général Christophe Mélard auprès de l’AFP.
Situé rue de la Paix, dans le célèbre quartier parisien de la joaillerie, la place Vendôme, Mellerio a choisi son équivalent à Manhattan, où de prestigieuses marques internationales se dressent entre la 5e Avenue, la 57e rue et Madison Avenue. Jusqu’à fin octobre, le bracelet de Marie-Antoinette trône parmi les bijoux les plus contemporains du joaillier au rez-de-chaussée d’un célèbre grand magasin new-yorkais.
Laure-Isabelle Mellerio et Christophe Mélard, qui refusent de communiquer leur chiffre d’affaires, affirment que les Américains représentent le «deuxième nationalité de (leur) clients étrangers« , d’après les Japonais. »Historiquement, la maison a toujours entretenu des liens forts avec le Japon et sa famille impériale.« , rappelle le directeur général, mais Mellerio a noté que « la part des clients américains est passée de 2% à 20% entre 2019 et aujourd’hui« .
Pourtant, le marché mondial du luxe montre des signes de ralentissement, selon les analystes. Dans une note publiée en septembre, la banque HSBC a abaissé sa prévision de croissance du secteur en 2024 de 5,5% à 2,8%, en raison d’une baisse de la consommation aux Etats-Unis et en Chine due à l’inflation. Le cabinet JLL estime cependant que la distribution de luxe aux Etats-Unis et à New York restera florissante avec 82 milliards de dollars (76 milliards d’euros) de ventes d’ici 2028, contre 75 milliards (69 milliards d’euros). ) en 2023, soit près d’un tiers du chiffre d’affaires mondial.