un bilan mitigé en matière de temps d’attente aux contrôles aux frontières
La Direction de la Police aux Frontières et le Groupe ADP publient leur baromètre mensuel des temps d’attente aux contrôles aux frontières des aéroports parisiens. Verdict à moins de deux mois des JO ?
Depuis le conseil interministériel du tourisme de juillet 2017, les objectifs sont clairs en matière de temps d’attente à la police aux frontières de l’aéroport : 30 minutes maximum pour les ressortissants européens et 45 minutes pour les non-européens. Eh bien, imaginez qu’en avril 2024, date de mesure du dernier rapport mensuel, ces objectifs soient globalement respectés. Oui oui…
Ainsi à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, sur plus de 3 millions de passagers sur les vols internationaux, 84,7 % ont attendu moins de 10 minutes, tandis que 13,4 % ont attendu entre 10 et 30 minutes. Seuls 1,4% des passagers ont attendu entre 30 et 45 minutes, et 0,6% ont même dépassé les 45 minutes, selon l’étude réalisée par la Direction de la Police aux Frontières et le Groupe ADP, gestionnaire des plateformes de la capitale.
Quant à Paris-Orly, l’aéroport présente des chiffres encore plus impressionnants : sur près de 824 000 passagers internationaux, 91,1 % ont attendu moins de 10 minutes, 8,6 % entre 10 et 30 minutes, contre 0,3 % entre 30 et 45 minutes. Soit 2472 voyageurs.
Incidents notables et pics d’attente
Malgré ces bons résultats, certains incidents ont entraîné des pics d’attente de plus d’une demi-heure. A Paris-Charles de Gaulle, plusieurs semaines ont été particulièrement touchées. Par exemple, celle du 8 avril a connu 40 incidents, impactant 13 915 passagers avec un temps d’attente moyen de 48 minutes. La semaine du 22 avril (pendant les vacances scolaires de printemps) a été ponctuée par 28 incidents, touchant toujours 10 640 passagers. Temps d’attente moyen : 43 minutes.
Un pic a été observé dimanche 14 avril aux départs du terminal 1 (entre 10 heures et midi), où environ 900 passagers ont attendu jusqu’à… 70 minutes pour passer tous les contrôles. ADP précise que cette situation, « en raison d’une fréquentation exceptionnelle liée aux vacances scolaires »a été géré en renforçant les effectifs et « des mesures de soutien aux passagers, comme la distribution d’eau en bouteille ». A Paris-Orly, les incidents ont été moins fréquents, mais aussi notables.
Mesures correctives et perspectives
Pour faire face à ces défis, la Direction Nationale de la Police aux Frontières a recruté 200 nouveaux gardes-frontières. Le nombre de « sas Parafe » (contrôle automatique des passagers) doit également être augmenté de 60 % par rapport à l’été 2023, pour un total de 192 sas à Roissy et Orly. Ces mesures visent à fluidifier le passage des frontières et à maintenir des délais d’attente acceptables, notamment dans la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024.
En attendant, mercredi 24 avril au matin, aux arrivées des vols long-courriers du terminal 2E de Paris-Charles de Gaulle, l’expérimentation d’un nouveau circuit pour les passagers internationaux en vue des Jeux Olympiques et d’importants dysfonctionnements techniques de la « sas Parafe » n’a pas permis une « traitement fluide des passagers ». Plus de 2 000 d’entre eux ont jusqu’à 1 heure pour passer la douane. De quoi donner des sueurs froides à certains.
Pour rappel, Air France et Aéroports de Paris, tous deux partenaires de l’événement, travaillent en collaboration avec le comité olympique pour accueillir les athlètes, les journalistes et les délégations, mais aussi organiser leur retour… Soit près de 60 000 personnes en plus qui transitera par les aéroports parisiens dans quelques semaines. Reste une certitude : il sera interdit de survoler Paris sur un diamètre de 150 km, incluant les plateformes de Roissy, Orly, Bourget et Beauvais-Tillé, le vendredi 26 juillet de 19 heures à minuit, pendant la cérémonie. ouverture des Jeux.
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