Un avocat prêt à tout pour éviter Air Canada et Air Transat
Écoeurée par la piètre qualité du service offert par les compagnies aériennes Air Canada et Air Transat, l’avocate Hélène Montreuil fait désormais tout pour éviter de voyager avec ces compagnies.
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« C’est malheureusement impossible (de les éviter complètement) », soupire-t-elle en entrevue. « Mais il y a au moins une chose que l’on peut faire, c’est de prendre un vol de Québec (ou de Montréal) vers Newark, Toronto, Philadelphie ou Chicago, et de là, on peut prendre des avions pour presque n’importe où dans le monde. »
Les derniers problèmes de Mmoi Le voyage de Montreuil avec un transporteur québécois remonte au mois de mars, alors qu’elle revenait d’une croisière en Floride. Le voyage de retour, qui devait durer une dizaine d’heures avec une escale à Newark, a finalement duré trois jours.
Retards
Le premier vol, d’une compagnie américaine, a été retardé de plusieurs heures. Comme d’habitude, ce premier retard en a entraîné d’autres, perturbant ainsi l’ensemble du voyage.
Une fois arrivé à Newark, Air Canada a proposé plusieurs vols vers Mmoi Montreuil, avant de les annuler et de les reporter. L’avocate a finalement réussi à se rendre à Toronto, puis à Montréal, avant de décider de terminer son voyage en train.
« La compagnie américaine m’a indemnisée, mais pas Air Canada », explique celle qui a depuis déposé une plainte auprès de l’Office des transports du Canada. « J’attends la décision dans un an », dit-elle.
Changements de conditions
Même si déménager vers un autre aéroport desservi par plus de compagnies aériennes comporte une certaine complexité, Hélène Montreuil estime que le jeu en vaut quand même la chandelle.
« Je vais vous donner un exemple : j’ai déjà poursuivi Air Transat devant l’Office des transports, parce que j’avais pris un vol direct de Québec à Paris, en vue de prendre une correspondance pour aller à Amsterdam faire une croisière. Cinq mois avant le vol, Air Transat a changé l’heure du vol, ce qui m’a fait perdre ma correspondance », raconte-t-elle.
« Cinq mois avant ! poursuit l’avocat. Je leur ai donc dit de me rembourser tout simplement, car ils avaient changé les conditions. Ils ont refusé, puis ils m’ont imposé une pénalité de 800 $ (…). L’Office des transports a décidé qu’il fallait me rembourser 1 900 $. »
« Ils changent les conditions, puis ils disent en même temps que leurs billets ne sont pas échangeables. Mais vous ne pouvez pas dire que votre billet n’est pas échangeable et changer les conditions ! » s’indigne M.moi Montreuil.
Et ce n’est pas pareil partout. L’avocate dit avoir eu de bonnes expériences avec d’autres transporteurs, notamment européens, comme Swiss International Air Lines et Lufthansa.
«Je peux vous dire que le service était impeccable», dit-elle.
Rappelons qu’Hélène Montreuil est aussi connue pour son rôle de pionnière en matière de droits des personnes trans au Québec. Elle a publiquement utilisé le prénom Micheline pendant plusieurs années, mais elle l’a changé pour Hélène en 2016.
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