un avion de ligne à destination de Port-au-Prince touché par des tirs
Un avion de ligne de la compagnie américaine Spirit Airlines, à destination de Port-au-Prince, a été touché par des tirs et a été dérouté vers la République Dominicaine, a annoncé lundi 11 novembre la compagnie, faisant état d’un « légèrement blessé ».
Le vol 951, parti de Fort Lauderdale, en Floride, a été détourné vers Santiago, où une inspection « a révélé des preuves de dommages à l’appareil correspondant à des coups de feu »» a déclaré le compagnon low-cost américain. Elle annonce suspendre ses relations avec ce pays des Caraïbes ravagé par la violence des gangs « en attendant une évaluation plus approfondie ».
L’ambassade américaine en Haïti a émis un avertissement aux voyageurs annonçant que l’aéroport de la ville était fermé en raison de « des efforts menés par des gangs pour bloquer les déplacements vers et depuis Port-au-Prince, ce qui peut inclure des violences armées et des perturbations des routes, des ports et des aéroports. »
L’avion a été cloué au sol
Selon le Héraut de Miamil’avion a été touché alors qu’il atterrissait à l’aéroport de Port-au-Prince. « Un membre de l’équipage a signalé des blessures légères et est actuellement examiné par une équipe médicale », mais aucun passager n’a été blessé, ajoute le communiqué de Spirit Airlines. L’avion a été cloué au sol et un autre avion doit ramener les passagers à Fort Lauderdale dans la journée, précise encore la compagnie.
American Airlines a également suspendu ses vols de Miami à Port-au-Prince jusqu’à jeudi, a-t-elle confirmé à l’Agence France-Presse.
Fin octobre déjà, plusieurs compagnies dont Spirit Airlines avaient interrompu leurs liaisons avec Haïti en raison d’une recrudescence de la violence des gangs dans la capitale haïtienne. Cet incident intervient sur fond de nouvelle crise politique.
Dimanche, le Conseil présidentiel de transition a décidé de limoger le Premier ministre, en poste depuis seulement cinq mois, et une nouvelle dirigeante, Alix Didier Fils-Aimé, devrait bientôt prendre ses fonctions.
Haïti souffre d’une instabilité politique chronique depuis des décennies. Mais ces derniers mois, ce pays pauvre des Caraïbes a également dû faire face à une résurgence de la violence des gangs, qui contrôlent 80 % de Port-au-Prince, la capitale.
Le secrétaire général de l’ONU a appelé lundi les acteurs politiques haïtiens à « surmonter leurs différences » et à « travailler ensemble ».