Divertissement

un avant-goût de la guerre culturelle à venir – Libération

Billet

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Bien qu’elle contienne des propos antisémites impardonnables, cette chanson rap donne aussi, à travers le conflit médiatique qui s’est ouvert depuis sa sortie, un avant-goût du type d’intimidation et de censure qui attend tous les artistes si le Rassemblement national arrive au pouvoir.

C’est un combat de mots qui commence. C’était prévu, pour ainsi dire prévu dans le titre, Je ne passerai pas, Emprunté au cri de ralliement des soldats antifascistes pendant la guerre civile espagnole, devenu le cri désespéré des perdants d’une guerre meurtrière dont l’issue fut l’accession au pouvoir du dictateur fasciste Franco pendant près de quarante ans. Depuis sa sortie sur les plateformes de streaming lundi à minuit, ce chant-fleuve de rap initié par le producteur vétéran Djamel Fezari, alias Kore, et une vingtaine de rappeurs de toutes les générations de la scène française dont Zola, Kerchak, Alkpote, Akhenaton, RK, Seth Gueko ou encore Fianso, continue de provoquer des remous politiques chez ceux qu’il attaque frontalement, les représentants du Rassemblement national.

Les premiers concernés, Jordan Bardella et Marine Le Pen, ont exprimé leur inquiétude sur leurs réseaux sociaux, de même que les éditorialistes de CNews, mais aussi des confrères qu’on ne soupçonnerait pas d’être des sympathisants politiques d’extrême droite et qui ont pourtant commencé avec eux des explications scrupuleuses du texte qui, dans la grande tradition de stigmatisation sociale et culturelle du rap, confondent parole personnelle et expression artistique.

Violence et incohérence politique de certains propos

Des dizaines et des dizaines de

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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