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Un Atlantique 2 parachute deux amiraux sur le pont du porte-hélicoptères amphibie « Tonnerre »

Un Atlantique 2 parachute deux amiraux sur le pont du porte-hélicoptères amphibie « Tonnerre »

En novembre 2022, lors de la mission Antarès, des parachutistes opérationnels de la Force Maritime des Fusiliers et Commandos de Marine (FORFUSCO) ont été parachutés par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 sur le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle.

Réalisée en Méditerranée orientale à partir d’un Atlantique 2 prépositionné en Grèce, cette manœuvre inédite n’était pas une mince affaire compte tenu des conditions de mer, de l’exiguïté de la zone de largage (261,5 mètres de long et 80 mètres de large) et surtout des obstacles à éviter (antennes, avions, équipements du pont d’envol…).

Par la suite, les commandos de marine parachutés sont montés à bord d’un hélicoptère NH-90 Cayman pour prendre d’assaut un navire suspect, dont le rôle était joué par la frégate grecque HS Kanaris.

Récemment, une manœuvre similaire a été réalisée… mais cette fois avec le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre, alors au mouillage en baie de Douarnenez après avoir passé 148 jours en mer (et fait le tour de l’Amérique du Sud) dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2024.

Même s’il semble plus compliqué que le précédent (le pont d’un PHA ne fait que 199 mètres), ce saut était plus une démonstration qu’une préparation opérationnelle.

« Coopération entre l’Aéronavale et la Force des Fusiliers Marine et Commandos Marine qui ont atterri ensemble sur la plateforme hélicoptère PHA Tonnerre, larguée depuis un ATL2 du 21F ! », a ainsi indiqué la Marine nationale, via X (ex-Twitter), le 18 juillet.

Mais elle a donné plus de détails sur Facebook. « Largées depuis un Atlantique 2 du 21F, cinq personnes, dont le vice-amiral Serge Bordarier, commandant de l’Aéronavale (en tandem) et le contre-amiral Pierre de Briançon, commandant de la Force maritime des fusiliers marins et commandos, ont atterri sur le pont du PHA Tonnerre, à l’aide de parachutes aux couleurs du drapeau national, de la Marine nationale et des commandos marine », a-t-elle précisé.

Pour rappel, assurant déjà une large palette de missions (lutte sous-marine, lutte anti-surface, coordination tactique, renseignement, surveillance, sauvetage en mer, frappes au sol, etc.), l’Atlantique 2 dispose également de la capacité de larguer jusqu’à six commandos marine. La possibilité de les parachuter au-dessus d’un porte-avions ou d’un porte-hélicoptères amphibie représente un gain de temps par rapport à un largage en mer (opération dite de « tarpon »).

Photo : Axel MANZANO / Marine Nationale / Défense

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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