un appel à manifester ce vendredi à Paris
Plusieurs associations, dont SOS Racisme et la Fondation des Femmes, appellent à manifester ce vendredi à Paris contre l’antisémitisme après le viol et les violences dénoncées par une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine).
« Les discours de haine contre les Juifs autorisent ces actions », a déclaré SOS Racisme dans un communiqué publié jeudi. « Nous appelons toutes les femmes et tous les hommes à s’unir contre cet acte antisémite particulièrement sordide. » Cet acte « intervient alors même que, depuis le 7 octobre (NDLR : date de l’attaque lancée par le Hamas contre Israël), notre pays est confronté à une forte augmentation des actes motivés par la haine des Juifs », a ajouté l’association emblématique de lutte contre les Juifs. racisme.
Elle convoque, avec la Fondation des Femmes, les Guerrières de la Paix, la Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP et Osez le Féminisme, à un rassemblement ce vendredi à 18h30 place de la République à Paris. « Il s’agit de nos valeurs fondamentales féministes et antiracistes, fondements de la société à laquelle nous aspirons », conclut SOS Racisme.
Un premier rassemblement mercredi
Organisé mercredi soir à l’appel du collectif Nous Vivons, un premier rassemblement contre l’antisémitisme a rassemblé des centaines de personnes à Paris, dont le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, des élus, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives). de France) Yonathan Arfi ou l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi.
Après les faits dénoncés à Courbevoie par la jeune fille, deux adolescents de 13 ans ont été mis en examen et écroués mardi pour viols collectifs, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite. Un troisième suspect, âgé de 12 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté pour viol, mis en examen pour les autres faits visés par l’enquête et fait l’objet d’une mesure provisoire pédagogique, selon le parquet de Nanterre. .
Selon les chiffres du gouvernement, les actes antisémites se sont envolés en France au premier trimestre 2024, avec « 366 actes antisémites » enregistrés entre janvier et mars, soit une augmentation de 300 % par rapport aux trois premiers mois de 2023.