DÉCRYPTAGE – Le commissaire François Thierry, qui plaidera l’acquittement, est accusé de faux en écritures publiques. A l’origine de l’affaire : une escarmouche entre services de l’Etat et hauts magistrats, sur fond de trafic international de drogue.
De la drogue arrivant d’Espagne par quintal, une balance à la fiabilité controversée, un informateur véreux, une guerre entre douanes et police, des perquisitions jusque dans les étages nobles du palais de justice de Paris, plusieurs mises en examen… Et, enfin, un « top flic » accusé des pires turpitudes envoyé seul en procès pour, essentiellement, faux en écriture publique par personne ayant autorité, un délit passible de dix ans de prison et de 150 000 euros d’amende. Le procès du commissaire principal François Thierry, 56 ans, ancien patron du défunt Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), défendu par Me Francis Szpiner, doit s’ouvrir lundi à Lyon, pour une semaine, devant le tribunal correctionnel départemental du Rhône.
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