Un ancien détenu injustement emprisonné pendant 48 ans recevra 7 millions de dollars d’indemnisation aux États-Unis
Sept millions de dollars. C’est le montant de l’indemnisation que recevra l’ancien détenu afro-américain Glynn Simmons, 71 ans, après avoir passé près d’un demi-siècle en prison pour un meurtre qu’il n’a pas commis dans l’Oklahoma, dans le centre des Etats-Unis. Lundi 13 août, le conseil municipal de la ville d’Edmond, contre laquelle il avait porté plainte, a approuvé un accord financier pour éviter une bataille judiciaire, selon des documents publics.
Libéré après quarante-huit ans, un mois et dix-huit jours de prison, il avait également porté plainte contre un détective qui avait contribué à son arrestation. Avant d’être innocenté en 2023, Glynn Simmons était devenu le détenu ayant purgé la plus longue peine de l’histoire des Etats-Unis, selon le Registre national des exonérations américain.
Cette compensation prend fin « à part » poursuites engagées « contre les villes et la police qui ont falsifié des preuves (…) de le faire accuser de meurtre »Les avocats de M. Simmons ont expliqué. Ce dernier « a passé un temps tragiquement long en prison pour un crime qu’il n’a pas commis »a insisté Elizabeth Wang, l’une de ses avocates. « Même s’il ne récupérera jamais ce temps, cet accord avec Edmond lui permettra d’avancer tout en continuant à faire valoir ses droits contre Oklahoma City et un inspecteur. »
Prison à vie
M. Simmons a été condamné à mort en 1975, avec un autre homme, Don Roberts, pour le meurtre d’un employé d’un magasin d’alcool lors d’un vol à main armée à Edmond. Leurs peines ont ensuite été commuées en prison à vie.
Les condamnations des deux hommes se fondent sur le témoignage d’un client adolescent qui a été atteint d’une balle dans la tête lors du braquage mais qui a survécu. L’adolescente a affirmé les avoir reconnus lors de la parade d’identification, mais une enquête ultérieure a mis en doute ses dires. Lors du procès, les deux hommes ont déclaré qu’ils n’étaient pas dans l’Oklahoma le jour du meurtre.
Don Roberts, l’autre condamné dans cette affaire, a été libéré de prison en 2008, selon le Registre national des exonérations des États-Unis.