Alain, un agriculteur de l’Allier connu pour avoir participé à l’émission « L’Amour et dans le pré » sur M6, a été condamné le 3 juillet par le tribunal correctionnel de Moulins à dix mois de prison ferme, rapporte La montagneIl a été reconnu coupable de « travail dissimulé », de « tromperie sur la marchandise » et de « maltraitance animale ». Il ne peut plus exercer son métier d’éleveur.
Une incapacité à gérer
L’agriculteur a été reconnu coupable de l’ensemble des 28 chefs d’accusation retenus contre lui lors de l’audience qui s’est tenue le 29 mai. De nombreux manquements aux déclarations obligatoires ont été constatés. De plus, l’homme a présenté certains produits provenant d’autres fermes comme les siens. Certaines informations essentielles manquaient, et une dernière inspection a permis d’identifier des produits mal conservés et vendus comme périmés. Finalement, il a fait travailler son fils sans le déclarer.
A l’époque, le procureur avait appelé la justice à « prévenir les gens qui ne sont pas en mesure de gérer ». Si l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle d’éleveur et de contrôler une entreprise a été maintenue, l’URSSAF et la MSA ont été déboutées de leurs demandes d’indemnisation, qui s’élevaient à 400 000 euros. En revanche, l’ancien candidat devra s’acquitter de 5 000 euros d’amende et de 80 autres amendes allant de 10 à 20 euros pour diverses infractions. Son camion et sa remorque ont été confisqués et il ne pourra plus vendre sur les marchés du département.
Il garde ses animaux
Le jugement comporte toutefois deux mesures moins douloureuses pour l’ancien agriculteur. Sa peine de prison est aménageable, et l’homme, « très attaché à son cheptel », a obtenu le droit de garder ses animaux, à savoir une centaine de vaches, des moutons et des poules. Il lui est toutefois reproché de ne pas donner suffisamment à manger et à boire à son bétail, qui serait mal logé, tout comme ses poules.
Désormais, Alin va devoir commencer une nouvelle vie. « Il est clair que son avenir professionnel est incertain et sera difficile », a déclaré son avocat Gilles-Jean Portejoie. L’homme, fatigué par la procédure, a néanmoins décidé de « tourner la page ». Même s’il se réserve la possibilité de faire appel, selon lui. Le Parisien.