Un ancien agent de sécurité d'Intermarché condamné à deux ans de prison après un incendie
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Un ancien agent de sécurité d’Intermarché condamné à deux ans de prison après un incendie

Un ancien agent de sécurité d’Intermarché condamné à deux ans de prison après un incendie

L’ancien agent de sécurité de l’Intermarché de Manosque a été condamné, mardi 10 septembre, à deux ans de prison, après avoir été reconnu coupable de l’incendie de janvier 2024. Il a dix jours pour faire appel.

Mardi 10 septembre s’est tenu au tribunal correctionnel de Digne-Les-Bains le procès de l’ancien agent de sécurité de l’Intermarché de Manosque. L’homme est soupçonné d’avoir mis le feu au supermarché à deux reprises, une fois en octobre 2023 et une fois en janvier 2024, et également d’une infraction au code de la route.

Le tribunal l’a reconnu coupable de l’incendie du 22 janvier 2024, ainsi que de l’infraction au code de la route, mais l’a acquitté des soupçons d’avoir déclenché l’incendie du 18 octobre 2023.

Il a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis et mise à l’épreuve. L’année restante a été purgée sous la forme d’un bracelet électronique.

« Ce n’est pas moi »

Le prévenu était présent au procès. Il était accompagné de plusieurs de ses proches, dont sa mère et sa compagne. Il était sous contrôle judiciaire depuis le 22 août. Il conteste les faits reprochés aux incendies, mais il reconnaît l’infraction au code de la route.

Sur une vidéo de surveillance d’Intermarché, visionnée lors de l’audience, on le voit se rendre à plusieurs reprises dans le secteur où l’incendie a débuté. Il était la dernière personne à s’être rendue dans cette zone avant l’incendie, la dernière fois environ une minute avant l’arrivée de la fumée. Il a expliqué avoir senti une odeur de brûlé et avoir tenté d’en trouver la source.

La vidéo montre que le feu se déclare très rapidement. « Comment expliquez-vous que quelqu’un s’agenouille au pied de certains cartons, et que le feu se déclare juste après ? », demande le président. Ce à quoi le prévenu répond : « Je ne sais pas quoi vous dire d’autre, à part vous dire que ce n’était pas moi. »

Dix jours pour faire appel

La Société européenne des mousquetaires, qui s’était constituée partie civile, n’était pas présente au procès. Le tribunal a déclaré les actions des parties civiles irrecevables pour défaut de qualité pour agir.

Ses deux avocates, Me Fanny Charlent, du barreau des Alpes-de-Haute-Provence, et Me Florence Vincent, du barreau de Lyon, étaient présentes et ont tour à tour pris la parole. Elles ont fait valoir que l’accusation s’appuie sur un dossier totalement incomplet et une instruction incomplète. « Je vous demande de l’acquitter », déclare Me Florence Vincent.

« Quel aurait été l’intérêt pour lui de commettre ces actes ? Lui qui est venu dans la région pour rejoindre sa compagne et fonder une famille (…) Monsieur aimait aller travailler, il aimait ce qu’il faisait », explique Me Fanny Charlent

Le prévenu possède un casier judiciaire avec plusieurs condamnations, la dernière remontant à 2019. « Je ne suis pas fier de ce bilan (…) mais vous avez un autre homme en face de vous, Monsieur le Président », assure le prévenu.

Il dispose de dix jours pour faire appel de la décision du tribunal.

Lors de l’incendie du 22 janvier 2024, 26 personnes ont été évacuées et personne n’a été blessé. L’Intermarché est resté fermé plusieurs mois et a récemment rouvert.

hd1

Quitter la version mobile