Arrêté en mars dernier, le sergent Korbein Schultz a plaidé coupable aux accusations de complot en vue de vendre des secrets militaires à la Chine.
Un militaire avoue : Un analyste de l’armée américaine a plaidé coupable aux accusations de conspiration en vue de vendre des secrets militaires à la Chine, a annoncé le ministère américain de la Justice mardi 13 août.
Selon l’article de la BBC, le sergent Korbein Schultz a été arrêté en mars à la suite d’une enquête menée par le FBI et le service de contre-espionnage de l’armée américaine.
42 000 $ collectés
Cette enquête conjointe a révélé des éléments édifiants : le militaire aurait reçu 42 000 dollars en échange de dizaines de documents de sécurité sensibles remis aux autorités chinoises. Les faits reprochés auraient été commis à partir de juin 2022. Et ce, jusqu’à son arrestation.
Schultz, qui disposait d’une habilitation de sécurité lui permettant d’accéder à des informations classifiées, a conspiré pour collecter des données avec une personne qu’il croyait vivre à Hong Kong, selon des documents judiciaires rapportés par nos confrères. Parmi les informations sensibles : des données liées aux systèmes de défense antimissile et d’artillerie mobile des États-Unis.
La stratégie de défense de Taiwan
L’armée américaine a également fourni des informations sur les avions de chasse américains, les tactiques militaires et la stratégie de défense de l’armée américaine à Taiwan, sur la base de ce qu’elle a appris de la guerre de la Russie en Ukraine.
Mardi, le sergent Schultz a admis tous les faits qui lui sont reprochés, plaidant coupable mardi de toutes les accusations portées contre lui, notamment de complot en vue d’obtenir et de divulguer des informations relatives à la défense nationale et de corruption d’un fonctionnaire public.
En France, l’affaire des « faux espions » chinois
Cette affaire américaine rappelle une autre qui avait fait grand bruit en France en 2011 : celle des « faux espions chinois » de Renault. Deux anciens militaires et un ancien policier étaient accusés d’avoir fabriqué de faux rapports d’enquête dans le but de faire tomber des cadres supérieurs du groupe.
Le 7 mars, Dominique Gevrey, l’un des trois prévenus, a été reconnu coupable d’escroquerie et de tentative d’escroquerie pour avoir donné les noms de trois dirigeants du constructeur automobile qui auraient reçu des pots-de-vin sur des comptes en Suisse ou au Liechtenstein alors que tout était faux.