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Un an plus tard, les chercheurs accusent la coque en fibre de carbone

L’enquête avance. Près d’un an après son implosion, il semble que des chercheurs de l’université de Houston soient sur une piste sérieuse pour expliquer le drame du submersible. Titan. Selon les conclusions de leurs travaux publiées en avril dans la revue Actes de l’Académie nationale des sciences (PNAS)Des « micro » imperfections dans la coque en fibre de carbone du sous-marin pourraient être à l’origine du naufrage.

Revoir Semaine d’actualités cite Roberto Ballarini, professeur de génie civil et environnemental : « l’intégrité du ‘Titan’ peut avoir été compromise par les dommages causés aux matériaux utilisés pour sa coque, accumulés au cours des nombreux voyages qu’il a effectués avant d’imploser. » Le chef de l’étude, citée dans un communiqué, détaille : « les imperfections de la fibre de carbone utilisée pour construire la coque du ‘Titan’, aggravées par les dommages accumulés lors des précédentes plongées du navire, auraient pu le rendre vulnérable et auraient finalement causé la machine à s’effondrer.

« Susceptible de se déformer » sous haute pression

La coque du submersible était donc constituée d’un alliage de titane et de fibres de carbone. Et, selon les chercheurs qui ont réalisé des simulations informatiques, ce matériau est « susceptible de se déformer » en cas de forte pression et présente des « imperfections » liées à son mode de fabrication. Cette déformation due à d’infimes imperfections dans leurs matériaux est appelée « flambage ».

Pour rappel, le 18 juin 2023, le Titan se dirigea vers l’épave du Titanesque, situé à près de 4 000 mètres de profondeur dans l’Atlantique Nord. Ce submersible touristique, affrété par la société américaine OceanGate, avait cinq passagers à son bord lorsqu’il a perdu la communication avec le navire en surface environ une heure et 45 minutes après le début de sa plongée.

L’Américain Stockton Rush, patron d’OceanGate, l’homme d’affaires britannique Hamish Harding, l’ancien plongeur et soldat de la marine, Paul-Henri Nargeolet, le magnat pakistanais Shahzada Dawood ainsi que son fils Suleman sont décédés.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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