Divertissement

un an de prison avec sursis requis contre l’acteur

L’acteur et réalisateur Nicolas Bedos était jugé ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour trois faits distincts d’agressions sexuelles et de harcèlement sur trois femmes entre 2018 et 2023. Une peine d’un an de prison avec sursis a été requise. « Pouvons-nous nous tromper ? Non, il n’y a aucune ambiguïté », a déclaré le procureur dans son réquisitoire.

Le prévenu, âgé de 45 ans, est entré dans la salle d’audience sans faire de déclaration, accompagné de sa compagne, Pauline Desmonts, et de son avocat. Il est ensuite rejoint par sa sœur Victoria et sa mère, Joëlle Bercot (la dernière épouse de Guy Bedos). Pour sa défense, il a répété à de nombreuses reprises qu’il n’avait aucun souvenir des faits qui lui sont reprochés et a vigoureusement nié avoir eu un comportement inapproprié.

Trois fichiers distincts

L’un des trois dossiers remonte à la nuit du 1euh au 2 juin 2023, lors d’une soirée en discothèque. La plaignante accuse le directeur de s’être dirigé vers elle, tête baissée, avant de tendre la main droite vers ses parties génitales, par-dessus son jean. Le deuxième dossier concerne la serveuse d’un bar, qui a raconté aux enquêteurs que Nicolas Bedos l’avait attrapée par la taille et l’avait embrassée dans le cou dans la nuit du 11 au 12 mai 2023, alors que cette dernière était ivre.

Le dernier incident présumé, qualifié de harcèlement sexuel, remonte à juin 2018. Le réalisateur est soupçonné d’avoir touché le ventre d’une jeune femme et de lui avoir demandé de l’embrasser.

« Je voudrais sincèrement me souvenir de ce qui s’est passé »

« Je ne serai jamais un agresseur sexuel, je n’impose pas », a déclaré le prévenu. On peut parler de lourdeur, on peut parler de flirt (…) mais il n’y a pas d’intention sexuelle. (…) Je voudrais sincèrement me souvenir de ce qui s’est passé.» «Nos vies ont basculé, ma vie a basculé», gémit-il. « Je ne conteste pas ce qu’elle a dit, mais c’est son interprétation d’un geste », a-t-il poursuivi, arguant qu’il n’aurait jamais pu poser la main « sur le vagin d’une femme, même avec un jean ».

Le prévenu a reconnu avoir un problème d’alcool mais il a déclaré qu’il suivait une thérapie et buvait moins aujourd’hui, tout en se tournant vers sa compagne, Pauline Desmonts, assise au premier rang et vers sa sœur et sa mère également présentes.

« Ses yeux m’ont fait peur »

Appelée à son tour à la barre pour témoigner, la plaignante a eu du mal à raconter la soirée, sa voix se brisant en sanglots lorsqu’elle a dû mimer l’agression. « Je ne pourrais pas dire combien de temps cela a duré. J’ai vu qui était cet homme, ses yeux m’ont fait peur », a-t-elle expliqué, recroquevillée dans son sweat à capuche gris. « Cela coûte tellement cher de porter plainte, je n’arrive plus à dormir… J’aurais préféré que ça n’existe pas », poursuit la jeune femme, « mais c’est grave ».

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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